Les chiens sauvages, considérés comme les ancêtres des chiens domestiques d’aujourd’hui, comptent parmi les animaux les plus intéressants de la planète. Qu’il s’agisse du majestueux lycaon, du timide renard roux ou du chien viverrin, la découverte de nouvelles espèces de chiens sauvages est une entreprise passionnante.

Qu’il s’agisse de leurs habitats, de leurs modes de communication, de leurs comportements et de bien d’autres choses encore, ils donnent un aperçu du mode de vie dans le règne animal. Dans cet article, nous allons découvrir 12 espèces différentes de chiens sauvages (énumérées sans ordre particulier) que vous pourrez observer si vous avez la chance de vous trouver dans leur habitat naturel !

Le loup gris

Loup gris

On pense qu’il existe 37 sous-espèces de loups gris, mais la sous-espèce nominale, la première à avoir été identifiée, est le loup gris commun (Canis lupus lupus). Les autres sous-espèces incluent le loup du Mexique (Canis lupus bailey), le loup arctique (Canis lupus arctos), le loup de Sibérie (Canis lupus albus) et le loup rouge. Toutefois, la classification du loup ibérique (Canis lupus signatus) fait toujours débat, certains experts ne le considérant pas comme étant assez différent d’un point de vue morphologique pour en faire une véritable sous-espèce, d’autres affirmant qu’il pourrait s’agir d’une tout autre espèce.

On pense que c’est aussi le cas du loup d’Ethiopie (Canis simensis), qui ne porte pas le nom latin lupus et n’est pas une sous-espèce du loup. Le cas du loup rouge (Canis rufus) est plus problématique : il était autrefois considéré comme un hybride entre le coyote et le loup gris, avant que l’on découvre qu’il s’agissait d’une espèce indépendante dans les années 1970. Affaire classée ? Malheureusement, non. Les biologistes ne parviennent tout simplement pas à s’accorder sur ce canidé particulier.

Le loup à crinière

loup à crinière

On l’appelle loup et il a une tête de renard, mais le loup à crinière d’Amérique du Sud n’appartient ni au genre Vulpes ni au genre Canis, c’est la seule espèce de son genre, Chrysocyon. Ses plus proches cousins sont le loup des Falkland, éteint, et le chien des buissons. Ce sont des animaux solitaires plutôt que des créatures sociales comme les loups. lis se servent de leurs longues pattes pour voir au-dessus des herbes hautes, leurs longues oreilles et leur ouïe très fine leur servant à chasser. Ils marquent leur territoire par des jets d’urine nauséabonds, laissant une variété de messages, agressifs ou amicaux, à leurs congénères.

Le lycaon

Lycaon

Souvent confondu avec la hyène (qui n’est pas un canidé), le lycaon, aussi appelé loup peint, obéit à une structure sociale sophistiquée. Le mâle et la femelle dominants sont le seul couple à se reproduire, et ils sont monogames. Les meutes comprennent jusqu’à 40 membres et suivent une stratégie de chasse visant à piéger leur proie, ciblant souvent le membre le plus faible d’un troupeau d’antilopes.

La fragmentation de leur habitat et les interférences humaines ont fait baisser leur population à 3000 à 5000 individus à l’état sauvage et, de nos jours, on ne les trouve plus que dans 24 des 39 pays qui constituaient autrefois leur territoire. Les conservationnistes travaillent dur pour sauver cette espèce car elle joue un rôle important dans son écosystème.

Le chacal

Chacal

Les chacals font partie des rares canidés que l’on trouve naturellement sur le continent africain et occupent deux régions distinctes, le Sud et l’Est, depuis 2 à 3 millions d’années. Comme le chien viverrin, le chacal à chabraque est une espèce basale, restée très similaire à ses ancêtres du pléistocène. Avec le chacal à flancs rayés, c’est l’une des espèces qui a le moins évolué parmi les canidés, ne présentant que peu de différences avec les individus qui vivaient il y a 11 700 ans. Contrairement à de nombreuses espèces de canidés, les chacals à chabraque vivent en meutes familiales. Ce sont des animaux monogames et leurs groupes comprennent plusieurs générations issues d’un seul couple.

Le renard des savanes

renard des savanes

Le renard des savanes mange tout ce qui est nécessaire à sa survie, mais préfère les insectes, les rongeurs et les oiseaux. Durant la saison des pluies, on peut toutefois le voir chercher des crabes dans les plaines inondées. C’est une espèce ancienne qui est apparue durant le pliocène, il y a entre 5,3 et 2,6 millions d’années. C’est la seule espèce de son genre.

Le chien viverrin

Chien viverrin

Bien qu’ils ne soient pas apparentés, le chien viverrin possède une robe qui ressemble à celle du raton laveur. Aussi jolie que fonctionnelle (elle est imperméable), sa fourrure est malheureusement aussi ce qui cause sa perte, faisant de lui une cible de l’industrie de la fourrure. Cette espèce se trouve naturellement dans les pays d’Asie orientale, comme le Népal et le Bangladesh, vivant dans de denses forêts où il se nourrit de petits rongeurs et d’invertébrés. Il fait partie des plus petits canidés et n’a pas l’air d’avoir grand-chose en commun avec les autres. Ceci s’explique par le fait que C’est une espèce basale qui a plus en commun avec l’ancêtre commun des canidés qu’avec les canidés modernes.

Le dingo

Dingo

Si vous posez des questions sur le dingo, le plus grand prédateur d’Océanie, à un Australien, il y a de grandes chances pour qu’il n’en dise pas que du bien. Les dingos ont mauvaise réputation dans leur pays d’origine, particulièrement chez les fermiers. Toutefois, ils ont une histoire incroyablement riche et intéressante. Si leur héritage est encore sujet à débat, il est communément accepté qu’ils sont arrivés avec des hommes d’Asie du Sud-Est il y a plus de 3500 ans et qu’ils sont devenus féraux après quelques siècles. Le dingo est une figure récurrente dans de nombreux contes et peintures rupestres aborigènes, où il est considéré comme un protecteur spirituel. Les dingos sont bien adaptés à leur habitat avec leur poil court couleur sable et leurs longs membres.

Ils n’ont pas d’ennemis naturels, trônant au sommet de la chaîne alimentaire. Mais leur tendance à s’attaquer au bétail a fait d’eux les boucs émissaires de nombreux fermiers mécontents, créant des rapports tendus entre les dingos et les hommes. Ils sont actuellement classés par l’UICN comme vulnérables, en partie car la population de dingos « purs » est en baisse à cause de l’hybridation avec des chiens domestiques. Si l’attitude générale vis-à-vis d’eux tend à s’adoucir et que des efforts sont menés pour conserver ce canidé unique, le seul chien sauvage natif d’Australie doit encore faire face à de nombreux défis.

Le dhole

Dhole

Ce canidé extrêmement rare est un animal puissant au cri étonnant. Bien qu’il soit très petit, pesant seulement 18 kg, il chasse en grandes meutes qui, selon une légende locale, peuvent comprendre jusqu’à 100 individus. Malgré ces immenses groupes, il faut être extrêmement chanceux pour apercevoir un dhole. Non seulement il est menacé, mais il est également très farouche et se méfie des hommes. Dans son habitat d’origine, il est en compétition directe avec les membres des villages pour les proies et cesse ses efforts de chasse s’il sent la présence d’humains.

Ce n’est pas la seule raison pour laquelle ils craignent les hommes, d’ailleurs. Les dholes ont été considérés comme des nuisibles durant la majeure partie du xxe siècle. Ils sont aujourd’hui protégés, mais sont restés méfiants.

Le renard de Darwin

Le renard de Darwin

Ce petit canidé menacé a été découvert par Charles Darwin sur l’ile chilienne de San Pedro. Bien qu’il appartienne au genre Lycolopex, il est bien différent des autres zorros, à la fois par son apparence et par son comportement.

Le renard d’Aszara

Renard d'Aszara

Ce canidé particulier appartient au genre Lycalopex. On l’appelle souvent zorro de las pompas, zorro » signifant renard en espagnol. Ce nom fait également référence à son habitat naturel, la pampa d’Amérique du Sud. des plaines qui couvrent une partie de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay

Le renard gris

renard gris

Le renard gris est en fait l’espèce la plus basale des canidés avec le renard gris insulaire, et on pense qu’il existe depuis 3.6 millions d’années. C’est le plus ancien des renards et l’un des deux seuls canidés à pouvoir grimper aux arbres. L’autre est le chien viverrin.

Le renard à oreilles de chauve-souris

Renard Chauve-souris

Ses oreilles géantes lui servent à réguler sa température corporelle. à communiquer avec ses congénères et à entendre ses proies: cet animal est insectivore et se nourrit principalement de termites. Il vit en groupes sociaux atteignant 15 membres.