La promenade permet de faire évoluer votre chien hors de la maison. Tous les propriétaires de chiens rêvent de pouvoir se promener avec leur chien sans laisse, sans qu’il s’éloigne ou du moins qu’il reste en vue et qu’il accourt au moindre appel. Certains y parviennent, tout dépend de la nature du chien, de son caractère, de son éducation et de l’environnement dans lequel il évolue.

Ne pas perdre de vue son chien

En ville, même dans les parcs, il est devenu inconcevable de ne pas utiliser une laisse pour chien, d’abord pour une question de réglementation, ensuite pour une question de sécurité de l’animal car les voitures ne sont jamais loin et le chien peut être soudainement attiré par quelque chose qui se trouve de l’autre côté de la rue et traverser.

Certains chiens indépendants, et ce ne sont pas toujours de grands formats ni de pures races, s’adaptent parfaitement à la promenade en ville. D’autres se perdent facilement, particulièrement lors de promenades à la campagne.

Promener son chiot

Il faut éviter de promener ton chiot dans un endroit où il pourrait contracter la leptospirose avant qu’il soit complètement vacciné contre cette maladie potentiellement mortelle. Cette maladie est provoquée par une bactérie présente dans les déjections des animaux infectés (principalement les rongeurs, les bovins et les chiens, les renards mais aussi les cochons et les chevaux).
Le chiot peut l’attraper en reniflant l’urine d’un chien contaminé ou en s’abreuvant à une flaque d’eau infectée. Un simple contact de la peau avec le liquide infecté suffit pour transmettre lui transmettre l’infection.

Il faut donc éviter les endroits où sont susceptibles de passer des animaux contaminés : rues et parcs, chemins de campagne et prairies. Pas de promenade avant son premier vaccin !

Sociabilliser son chien grâce à la promenade

Pour que ton chien apprenne le plus rapidement possible à fréquenter d’autres personnes et congénères, il convient de l’emmener partout avec toi, en tout cas chaque fois que c’est possible. Emmène le quand tu vas chez le libraire, faire tes courses en ville (pas au supermarché), bref, chaque fois que l’occasion se présente.

Ton chien apprendra à connaître tes voisins, tes amis, tes fréquentations… et cette connaissance mutuelle va créer un véritable tissu social dans lequel ton chien se retrouvera fort bien.

Il croisera des enfants (attention à ses réactions d’amitié), d’autres chiens, et l’habitude lui viendra de ne pas être isolé du monde et de s’y intégrer. (Pour rendre un chien agressif et méchant, la technique est de casser sa sociabillisation en l’isolant, c’est bien la preuve de l’utilité de sortir ton animal).

Promener son chien en laisse : source de plaisir

Pour le maître, la promenade avec le chien peut être soit un plaisir, soit une obligation. Pour le chien, c’est un plaisir et rien d’autre. Pour concilier ces deux points de vue, le futur maître doit être conscient que le chien a besoin de se promener, ceci pour des raisons d’hygiène (faire ses besoins) mais aussi pour prendre l’air et faire de l’exercice mais aussi se sociabilliser, rencontrer d’autres personnes que celles de son entourage familier.

Promener son chien en laisse

Le chien ne naît pas avec la science infuse du savoir marcher au bout d’une laisse. La première chose à faire est de lui présenter la laisse, de la lui laisser renifler, et ensuite de l’accrocher à son collier et de sortir en promenade.

Au retour, il faut accrocher la laisse quelque part, à l’écart des biens personnels du chien (panier, jouets,…). Une localisation permanente est préférable, par exemple au portemanteau du hall. Tu sauras toujours où elle se trouve, et ton chien aussi.

On conseille parfois de commencer l’entraînement à la laisse par des promenades dans l’appartement ou la maison. Je pense qu’il est préférable d’associer systématiquement laisse = sortie, sans ambiguïté. Elle doit être un instrument qui annonce un plaisir.

Ainsi, si tu prends la laisse en main, ton chien saura qu’il va sortir avec toi. C’est beaucoup plus gratifiant pour lui que d’hésiter entre « Je vais sortir avec mon maître » et « Mon maître va limiter mes mouvements dans mon espace de vie ».

Tu ne l’utiliseras en aucun cas pour punir ton chien. Il faut que ton chien aime sa laisse, et qu’il puisse la voir. Tant que ton chien est jeune, il n’est pas nécessaire qu’il puisse y accéder, s’il y parvient sans doute tentera-t-il de la mordiller et tu lui feras alors une remontrance pour qu’il comprenne que sa laisse n’est pas un jouet.
Mais quand il sera adulte, vers un an, tu pourras laisser sa laisse à sa portée. Le jour viendra où ton chien t’apportera sa laisse pour manifester son envie de sortir.

Sortir son chien pour la première fois en laisse

Que ce soit dans la rue ou dans un jardin, cette première expérience est toujours la même : ton chien avance jusqu’à ce que la laisse soit tendue, et ensuite il tire. Si tu te contentes de traîner ton chien dans le droit chemin, il y parviendra sans nul doute mais il comprendra qu’il s’agit d’une épreuve de force, et un jour viendra où ce sera lui le plus fort. Or, l’objectif n’est pas de te faire promener par ton chien, mais de te promener avec ton chien, par là où tu veux aller. Il faut donc éviter l’épreuve de force.

Si le chien tire sur sa laisse, et il ne manquera pas de le faire, donne un petit coup sec, relâche immédiatement la traction, marque un temps d’arrêt, puis reprend ton chemin. Sois patient, répète l’opération autant de fois que nécessaire.

L’extérieur est rempli de stimuli capables de passionner ton chien : odeurs, objets, personnes, autres chiens,… Il est tout à fait normal qu’il aille vers ce qui l’intéresse, à toi de le stopper par un petit coup sec sur la laisse dès qu’il arrive en bout de course.

La laisse sert moins à entraver la liberté du chien qu’à permettre une communication univoque : du maître vers le chien, au moyen de petites tractions (l’objectif n’est pas de te retrouver avec le chien suspendu au bout de la laisse). Par ces tractions rapides, tu indiques beaucoup de choses à ton chien, à commencer par un arrêt mais aussi un changement de direction, et si tu accompagnes une traction par un ordre bref, cet ordre (stop, assis,…) sera d’autant mieux suivi qu’il aura été précédé par le signal précurseur qu’est la traction.

Mon chien a le nez au sol et tire dans une direction

Donne un petit coup sec sur la laisse et marque un temps d’arrêt. Dis quelque chose à ton chien pour le distraire de son objectif puis reprends ta marche.

De quel côté doit marcher mon chien ?Marcher de quel côté du maître ?

Choisis de quel côté ton chien devra marcher : à ta gauche ou à ta droite. Le bon choix, c’est celui qui te conviendra le mieux, et il dépend de nombreux facteurs. Le droitier comme le gaucher préférera conserver la liberté de sa bonne main et réserver l’autre pour la laisse… ou l’inverse, tandis que celui qui se sert d’une canne n’aura pas le choix !

En ville, le chien sera tenu de préférence du côté du caniveau, et cela influencera ta propre position par rapport à la rue. Le choix d’un côté fixé est important pour habituer le chien à la promenade, mais plus tard tu pourras le faire changer de côté selon les nécessités du moment. Cela concerne la latéralité du chien par rapport à son maître, mais il est un point beaucoup plus important, c’est que le chien doit rester à ta hauteur.

Le chien marche à la hauteur du maître

Si tu laisses ton chien te précéder, il va croire que c’est lui qui décide, il va te considérer comme une remorque, et pour peu qu’il soit dominant, ton leadership de chef de meute en souffrira et cela se répercutera dans d’autres circonstances.

Le chien doit rester à hauteur de ton genou, pas plus avant. Pour le lui faire comprendre, il faut utiliser la laisse courte. Dès que le chien fait mine de passer en avant, tu donnes un petit coup sec sur la laisse et tu accompagnes ce geste d’un « Au pied » impératif. Ensuite, flatte le chien de la voix et de la main pour lui montrer ta satisfaction.

Cette position du chien en retrait du maître marque la hiérarchie, tu peux la renforcer en maintes occasions. Par exemple, au départ de la maison comme au retour, tu passes avant le chien au moment de franchir la porte.

Rencontres : rester vigilants

Tant que ton chien n’est pas habitué à la promenade, et même ensuite mais surtout durant cette phase d’apprentissage qui peut durer de quelques semaines à quelques mois, tu devras rester aux aguets de tout ce qui pourrait attirer son attention, pour prévoir ses réactions et les anticiper.

Ainsi, à la vue d’un piéton que tu te prépares à croiser, et plus encore s’il est accompagné d’un autre chien, tu peux t’attendre à une réaction de la part de ton chien. Ne tends pas préventivement la laisse, ton chien prendrait cela comme un signal d’alerte. Au lieu de cela, occupe-toi de ton chien pour accaparer son attention. Parle-lui, donne-lui un ordre déjà connu, par exemple « Assis », change-lui les idées.

Malgré tes efforts et ta bonne volonté, il peut arriver que le chien adopte des attitudes inopportunes, voire dangereuses. Ainsi, il peut être tenté de se jeter contre les cyclistes et les joggers, ou se sentir irrésistiblement attiré par un petit enfant. La solution est la laisse courte, une attention soutenue et un désamorçage préventif de l’attitude par sollicitation de l’attention du chien.

La rencontre avec d’autres chiens

En rencontrant un congénère, un chien peut se montrer peureux dans son jeune âge, devenir agressif à l’adolescence, puis placide en atteignant l’âge adulte. Les mâles posent généralement plus de problèmes que les femelles parce que lors d’une rencontre, il y a immédiatement effet de groupe, et chacun doit s’intégrer dans une hiérarchie où il y a un chef et un seul.

Le plus simple est de laisser les chiens se reconnaître, ce qu’ils font généralement d’un simple contact des truffes, ils vont se flairer et tout sera dit sans incident. L’attitude du maître est primordiale dans le bon déroulement d’une telle rencontre.

Tu dois éviter de donner à ton chien l’impression que le chien qui approche constitue un danger. Donc, pas de raidissement de la laisse. Mais pas de paroles lénifiantes au sujet de l’autre chien, non plus, du genre :

Ne crains rien, il a l’air gentil.

S’il s’agit d’un « chien de poche », ne le prend pas dans tes bras pour le rassurer, ça ne ferait qu’augmenter ses craintes. Ton chien est parfaitement équipé pour percevoir ta crainte et en détecter les signes. Si tu crains la rencontre, il le sentira et il pourra en devenir agressif. Il est vrai que la vue d’un Rottweiler, d’un Staffordshire ou d’un autre chien réputé dangereux qui approche en liberté ou qui est tenu en laisse par un maître dont le gabarit permet de penser qu’il serait incapable de dominer physiquement son animal, cela peut inquiéter.

Mais ton chien ne connaît rien de la réputation de certaines races. Ton chien n’a pas de préjugés, il ne lit pas les journaux, il n’a aucune autre expérience que la sienne propre. Et sa confiance en toi. Si tu es détendu, la rencontre se passera bien. Il est donc important que tu sois au fait des réalités quant à la dangerosité véritable des chiens. Mais surtout, plus tu seras aguerri dans l’art de dominer ton propre chien, plus tu seras enclin à faire confiance à la compétence des autres maîtres.