Le trafic d’animaux n’existe pas que dans les mauvais films, c’est une réalité à laquelle il faut faire face. Placé à la troisième place du trafic illégal mondial derrière le trafic de drogue et d’armes, les associations, autorités intergouvernementales et particuliers sont tous concernés pour lutter contre ce terrible réseau.

Les annonces sur Internet

Ce qui m’a donné envie de rédiger cet article, c’est le nombre alarmant d’annonces de chiens perdus et chiens trouvés diffusées sur soschienperdu.com. Certaines annonces ne sont pas uniquement des appels à l’aide concernant la perte ou la fugue d’un chien. Elles décrivent des situations de détresse que seuls ceux qui ont déjà perdu un animal peuvent comprendre.

Des vols au sein même du jardin

husky attaché

Des vols de chiens au sein même d’un jardin, ou encore en promenade alors que l’animal était à côté de ses maîtres. Des vols dans des circonstances impensables mais bien réels…

Comment peut-on être aussi cruel ? Comment peut-on retirer un animal choyé de son foyer pour lui faire vivre les pires atrocités possibles ? Comment peut-on se permettre de retirer une vie ? Qu’est-ce qui leur passe par la tête à ces cons ?

J’ai cherché à savoir qui sont les trafiquants de chiens, quelles sont leurs motivations, à qui profite ce trafic qui fait tant l’actualité, et ce qui est mis en place en France pour le neutraliser.

Qui sont les trafiquants de chiens ?

Il y a plusieurs niveaux de trafiquants, comme dans le trafic de drogue. Une pyramide allant du simple voleur souhaitant revendre le chien rapidement via des petites annonces entre particuliers au plus gros trafiquant alimentant un réel business.

Il faut noter que les voleurs de chiens agissent rapidement, silencieusement, dans des lieux où les animaux sont laissés sans surveillance (jardins, voitures, parcs, etc…).

Il y a des exemples concrets qui montrent que cela n’arrive pas qu’aux autres. Par exemple Elisabeth s’étant fait voler « Chipie » attachée au poteau devant la boulangerie, ou Pierre laissant son chien dehors chaque matin pendant qu’il se prépare pour aller au travail ou encore Rémi qui a laissé son chien « juste 5 minutes » dans sa voiture, le temps d’aller chercher des apéritifs à la supérette du coin.

J’ai constaté de mes propres yeux que le trafic de chiens est opéré par :

  • Les immigrés de certains pays : ils sont prêts à tout pour alimenter le trafic de leur pays (chiens de laboratoire, industrie de la fourrure, reproduction, etc…).
  • Les organisateurs de combats : ils réalisent des combats de chiens et qui sont à la recherche de « proies » pour exciter les chiens aux combats avec des paris en jeu.
  • Les revendeurs: ils souhaitent arrondir leur fin de mois en revendant des animaux rapidement via des petites annonces entre particuliers ou bien sur les marchés.
  • Les demandeurs de rançons : ils opèrent à un genre de prise d’otage de l’animal.

Dans tous les cas, le profit est bien économique et l’argent a l’air d’être la motivation principale.

À qui profite le trafic de chiens ?

Le trafic de chiens profite à plusieurs réseaux de trafiquants. J’en ai identifié cinq :

Aux laboratoires étrangers

Ils sont vendus au poids et utilisés dans les laboratoires (au poids car celui d’un chien est proche de celui d’un enfant et que sa fréquence cardiaque avoisine également celle de l’enfant). Ils deviennent des animaux testeurs jusqu’à ce qu’ils décèdent dans des états critiques.

Aux élevages clandestins

Ils sont utilisés pour devenir des chiens reproducteurs dans ces élevages. Ils sont maltraités et finissent par mourir de froid, de maladies ou d’épuisement. Les portées sont généralement ensuite envoyées en France.

Aux demandeurs de rançons

Bien souvent, même si votre chien a été volé et qu’une rançon vous est demandée, votre chien est malheureusement déjà bien loin…

Aux industries de la fourrure

Certaines races sont recherchées pour leur fourrure. Les chiens sont abattus froidement pour être dépecés et leur fourrure est utilisée pour fabriquer des vêtements.

Aux combats de chiens

Ils servent soit de chiens de combats en étant maltraités et frappés pour devenir agressifs. Soit pour devenir des proies permettant aux chiens de combat de s’exciter. (j’ai pu discuter avec un militant ayant récupéré une petite Jack Russell en Seine-Saint-Denis, celle-ci ayant réussi à s’échapper d’une ronde de combats…).

Les actions pour lutter contre le trafic de chien

chien dans les bras

Le ministère a mis en place certaines mesures pour encadrer la vente de chiens, et dissuader les particuliers de proposer à la vente des portées de chiots :

« Cette ordonnance prévoit désormais que tout éleveur qui veut produire, et ensuite vendre, un chiot ou un chaton doit préalablement se déclarer auprès de la chambre d’agriculture et obtenir un numéro SIREN. ». Source: 30Millions d’amis.

Des mesures très minces face à un trafic grandissant et dont les associations ne cessent d’alerter sur ce sujet. Mais que faire ? Comment anéantir le trafic de chiens ?. Il y a beaucoup d’associations et d’organisations qui luttent contre le trafic de chiens, je pense à WWF, 30 Millions d’amis, l’association Brigitte Bardot, les cellules de la SPA, et bien d’autres…

Mais malgré tous les efforts fournis par celles-ci, est-ce suffisant pour stopper un tel réseau ? Bien sûr, c’est mieux que rien, mais ne peut-on pas frapper encore plus fort et autrement ?

Pour lutter contre ce fléau, il est « simplement » recommandé aux particuliers d’être plus vigilants avec leur chien. Il ne faut jamais laisser l’animal seul, même 5 minutes. Vous ne le feriez pas avec vos enfants, alors il doit en être de même avec vos animaux.

Autre précaution, si vous êtes amené à adopter un un chiot, renseignez-vous sur sa naissance (en particulier son lieu…) et son origine.

Sensibiliser le public

Une autre façon de lutter contre le trafic de chiens est de contribuer à la sensibilisation du public et d’expliquer pourquoi il est important de savoir d’où viennent leurs chiens. Informer les gens sur les signes à surveiller et sur la manière de signaler toute activité suspecte peut contribuer grandement à la lutte contre le trafic de chiens. Il est également important de soutenir la législation qui vise à punir les trafiquants et de s’assurer que la sanction est à la hauteur du crime lorsque des condamnations sont prononcées.

Faire des dons aux associations

Enfin, les dons sont toujours utiles lorsqu’il s’agit de lutter contre le trafic de chiens. Ils permettent à des organisations comme celles mentionnées précédemment de disposer des ressources nécessaires pour sortir davantage de chiens de la rue, les réhabiliter et leur trouver un foyer pour toujours auprès de familles aimantes qui s’en occuperont correctement.

Les races de chiens les plus volées

J’ai dressé la triste liste des races de chiens les plus volées en France et j’ai pu constater que les races les plus demandées par les particuliers sont celles qui sont les plus fréquemment victimes de ce trafic.

  • Yorkshire Terrier
  • Pit Bull
  • Berger Allemand
  • Bouledogue Français
  • Labrador Retriever
  • Chihuahua
  • Husky et Malamute
  • Bichon Maltais
  • Jack Russell Terrier
Photo : doggietrend