Découvrez 8 lieux uniques dans le monde où les chats y sont chouchoutés, nourris, et en bonne compagnie. Châteaux, refuges flottants, îles… des endroits merveilleux où le personnel met tout en oeuvre pour prendre soin de ces matous !

Amsterdam : le KattenKabinet, le cabinet des chats

KattenKabinet Amsterdam

Le KattenKabinet, petit musée privé d’Amsterdam dédié aux représentations de chats abrite des oeuvres majeures.

Installé dans une jolie maison du XVIIè siècle en bord de canal à Amsterdam, ce petit musée a été fondé en 1990 par le riche Néerlandais William Meijer en mémoire de son chat John Paieront Morgan, baptisé ainsi en hommage au banquier du même nom.

Il abrite uniquement des oeuvres d’art représentant des chats, dont certaines d’entre elles ont été réalisées par les plus grands maîtres : Picasso, Rembrandt, Toulouse-Lautrec… Toutes sont exposées avec beaucoup de sérieux, de professionnalisme et d’humour, donnant au musée un caractère très particulier et agréable.

Si William Meijer et sa famille habitent encore au second étage de la maison, fermé au public, leurs cinq chats se baladent librement dans tout le bâtiment. Ils viennent régulièrement à la rencontre du public, lorsqu’ils ne sont pas endormis sur un fauteuil du musée. Ce cadre tout à fait singulier a séduit le réalisateur Steven Soderbergh qui l’a choisi en 2004 pour tourner certaines scènes du film Ocean’s Twelve.

Amsterdam : le Poezenboot, le bateau des chats

Poezenboot Amsterdam

Le Poezenboot est le seul refuge flottant pour chats au monde, installé sur une péniche en plein centre d’Amsterdam.

Ce refuge et sanctuaire pour chats errants et abandonnés est le seul en son genre : il a été installé sur une péniche en plein centre de la ville. La femme à l’origine de ce projet s’appelle Henriette van Weelde.

Celle-ci a commencé par recueillir une famille de chats qui vivaient dans la rue en face de chez elle, puis d’autres matous sans toit. Elle a rapidement été connue comme la « dame aux chats », les habitants du quartier confiant leurs petits félins lorsqu’ils ne pouvaient plus s’occuper d’eux. Quand sa maison fut pleine à craquer en 1968, elle acquit une péniche pour abriter ses petits résidents à quatre pattes.

En 1979, ils déménagèrent sur un bateau plus grand, parfaitement aménagé en refuge. Aujourd’hui ce bateau est tenu par des bénévoles qui continuent d’accueillir des chats délaissés. Le lieu, qui fonctionne grâce aux donations de particuliers.

Tokyo : le temple Gotokuji dédié aux chats

Temple Gotokuji

Une étonnante collection de statuettes de chats célèbre la déesse de la miséricorde devant un temple de Tokyo.

Sur le chemin qui mène au temple Gotokuji à Tokyo, on peut voir un étrange attroupement félin. Des dizaines de statuettes en forme de chats, toutes identiques (seule leur taille les différencie) ont été posées là. Elles représentent Manaki-neko, le « chat qui invite » en japonais. Vous l’avez sans doute déjà vu : sa couleur varie mais il lève toujours la patte. On le trouve souvent à l’entrée des magasins au Japon pour inviter les clients à rentrer. C’est également un porte-bonheur.

L’impressionnante collection de Maneki-neko de Gotokuji a pour origine une légende : au XVIIè siècle, un seigneur qui passait par là aurait été convié à rentrer dans le temple par un chat, manifestation terrestre de Bodhisattva Kannon, déesse de la miséricorde. Quand le seigneur fut rentré, un énorme orage éclata. Pour remercier la déesse si prévenante, il fit des offrandes qui furent poursuivies par d’autres fidèles, chacun apportant une statuette de chat lorsque ses prières étaient exaucées.
La tradition perdure aujourd’hui.

Aoshima, Japon : l’île aux chats

aoshima

Sur Aoshima, cette petite île japonaise, les chats sont six fois plus nombreux que les humains !

Surnommée Neko no shama, « l’île aux chats &rquo;, ce petit bout de terre situé au milieu de la mer intérieure du Japon ne compte que 17 habitants. Du moins, si on ne ‘intéresse qu’aux humains. Ainsi, 120 chats peuplent également les lieux.

Initialement importés pour se débarrasser des rats, ils ont proliféré, n’ayant pas de prédateurs. Ils sont aujourd’hui une attraction touristiques, mais attention : ils n’ont peur de rien et n’hésitent pas à se jeter sur les visiteurs pour leur voler leur déjeuner !

Floride : trouve l’inspiration dans la maison d’Erneste Hemingway

Reconvertie en musée, la dernière demeure d’Hemingway est toujours habitée par 50 chats à six doigts, censés porter bonheur.

L’ancienne demeure du grand auteur américain à Key West, en Floride, est connue pour son cadre tropical exceptionnel et ses pièces historiques, comme la fameuse machine à écrire qui servit à taper le manuscrit du « Vieil Homme et la Mer ».

Mais elle recèle une surprise : ses étranges résidents, une cinquantaine de chats dotés de six doigts à chaque patte, dits polydactyles. Les chats ont habituellement cinq doigts sur leurs membres antérieurs et quatre à l’arrière. Toutefois, Ernest Hemingway avait reçu en cadeau un polydactyle, baptisé Snow White (Blanche Neige), offert par un capitaine de bateau en guise de porte-bonheur.

Une bonne partie des résidents à quatre pattes actuels de sa maison descendent de ce premier chat et continuent à hériter de sa particularité physique après quatre générations. Ils se baladent librement dans le bâtiment, reconverti en musée, pour le plus grand plaisir des visiteurs.

Actus : 12-09-2017 : En Floride, la maison de Hemingway et ses 54 chats à six doigts ont résisté à Irma.

Paris : hôtel Aristide pour félins urbains

hôtel aristide paris

L’hôtel Aristide, situé dans le 9è arrondissement de Paris a été spécialement conçu pour n’accueillir que des chats dans un cadre idéal.

Les vacances sont toujours un moment difficile lorsque l’on possède un chat : on se sent coupable de le laisser, il n’est pas facile de trouver à qui le confier, les services de visite ou de gardiennage payants ne sont pas toujours satisfaisants… C’est en partant de ce constat que Gauthier a eu l’idée de créer un hôtel dédié aux félins. Il l’a baptisé Aristide, du nom de son propre chat. L’espace a été pensé par un architecte d’intérieur, des vétérinaires et des comportementalistes pour offrir un cadre parfaitement adapté aux matous.

Pas de cages ni de grillage, mais des chambres aux coussins moelleux, des jeux en pagaille, des croquettes de premier choix, et des câlins à volonté… Les pensionnaires sont chouchoutés comme nulle part ailleurs. Evidemment, tout cela a un coût et ne peut pas convenir à toutes les bourses.

Paris : les chats du Père-Lachaise

cimetière père lachaise paris

Les cimetières en général, et celui du Père-Lachaise en particulier, sont colonisés par les chats errants qui y vivent cachés, menant une vie presque totalement sauvage.

On l’oublie souvent, mais le cimetière du Père-Lachaise, surtout connu pour les personnages célèbres qui y reposent, est le plus grand espace vert de Paris. Au milieu des 100 000 sépultures vivent environ 300 chats. Ceux-ci préfèrent le « secteur romantique », c’est à dire la zone la plus vallonnée de cet espace de 44ha, presque totalement abandonné et envahie par la végétation. Les tombes en ruines offrent des abris parfaits aux familles de félins qui y coulent des jours heureux, loin des touristes venus photographier la dernière demeure de Jim Morrison ou de Frédéric Chopin.

Ils sont nourris régulièrement par des habitants des alentours. Si vous visitez les lieux, vous les croiserez peut-être, ne tentez pas de les approcher mais n’hésitez pas à les observer de loin, leurs étonnantes courses-poursuites et leurs scènes de chasse parfois épiques.

Kuching, la ville des chats

Kuching ville des chats

Cette ville située du côté malais de l’île de Bornéo pourrait bien tirer son nom du mot « chat », kuching en indo-malais. Elle aurait en effet été infestée de chats errants aux XIXè siècle Si cette origine n’est pas certaine, une chose est sûre : la maire de Kuching abrite le musée des chats, fondé en 1993, et elle en est très fière.

Quatre galeries sont remplies de près de 2000 oeuvres et objets en tout genre représentant des petits félins, de l’affiche publicitaire à la pierre tombale en passant par un chat momifié datant de l’Égypte antique. Totalement kitsch, ce musée a le bon goût d’être gratuit et sa collection atypique ne laisse personne insensible.

Bonus: assistez au Kattenstoet à Ypres, Belgique

Kattenstoet

Le Kattenstoet, ou « Cortège des chats », d’Ypres, est une parade commémorant les lancers de chats médiévaux, mais avec des peluches.

Les chats étaient persécutés au Moyen Âge et considérés comme l’incarnation du diable. En Belgique, comme dans le reste de l’Europe, il n’était pas rare qu’ils soient sacrifiés sur des bûchers, entre autres tortures. Dès le XVè siècle, ils étaient jetés du haut de la tour de la Halle aux draps d’Ypres. Ces « lancers de chats » publics avaient lieu durant la Carême et se sont poursuivis bien au-delà de la période médiévale. Le dernier a eu lieu en 1817.

En 1938, une célébration d’un tout autre genre est venue commémorer ces pratiques cruelles : un cortège avec bouffon et musiciens a défilé dans les rues de la ville pour finir avec un lancer de chats en peluche.

Aujourd’hui, cet événement se déroule en mai, tous les trois ans et a des allures de Carnaval. Chars, géants, fanfares, troupe de théâtre et autres célèbrent les chats avec beaucoup d’humour durant un week-end, terminant avec un lancer d’animaux factices et un boucher de sorcières…