C’est souvent l’amour des animaux qui pousse une personne à devenir éleveur animailer. Élever des animaux implique une formation (ACACED) permettant d’acquérir les compétences et les techniques nécessaires, ainsi qu’une meilleure connaissance de nos amies les bêtes. L’amour des animaux n’est pas l’unique qualité requise pour exercer des métiers animaliers comme celui d’éleveur. On doit également savoir en prendre soin et assurer la stabilité financière de l’élevage.

Selon le Code Rural, « On entend par élevage de chiens ou de chats, l’activité consistant à détenir des femelles reproductrices et donnant lieu à la vente d’au moins deux portées d’animaux par an ».

Quel est le rôle d’un éleveur animalier ?

Le métier d’éleveur animalier consiste à assurer la reproduction, l’entretien et le bien-être des animaux d’une espèce spécifique. On peut exercer ce métier à son compte ou dans diverses structures telles que les fermes, les élevages spécialisés, les zoos ou les parcs animaliers.

L’éleveur animalier possède des connaissances solides sur l’espèce qu’il souhaite élever, ses besoins alimentaires, ses comportements reproductifs et ses exigences environnementales. Son travail demande également de la patience, de l’observation et une grande capacité d’adaptation face aux imprévus.

En plus de s’occuper des aspects pratiques de l’élevage, l’éleveur animalier doit souvent gérer des aspects administratifs comme la tenue de registres, la gestion des stocks de nourriture et de médicaments, ainsi que la conformité aux réglementations en vigueur. C’est un métier exigeant mais gratifiant. La disponibilité, la rigueur, la patience et la passion pour les animaux sont des qualités essentielles pour un éleveur animalier.

Formations pour devenir éleveur animalier

L’article L214-6-1 du Code Rural et de la Pêche Maritime exige des connaissances minimales pour exercer l’activité d’éleveur ou d’éducateur animalier. Cela se traduit par des conditions d’exercice strictes à respecter.

Conditions d’exercice pour être éleveur animalier

Tout comme le métier de Pet Sitter, pour obtenir l’autorisation d’exercer comme éleveur animalier, vous devez remplir l’une des conditions suivantes :

  • Justifier d’un diplôme, titre ou certification (voir la liste officielle ici) attestant de vos connaissances requises.
  • Justifier de l’ancien certificat de capacité (CCAD) délivré avant le 1er janvier 2016.
  • Justifier d’un titre ou certificat figurant sur la liste publiée par le ministère en charge de l’agriculture, sous réserve de son obtention avant le 1er janvier 2016 (voir la liste officielle ici).
  • Réussir l’évaluation de l’ACACED après avoir suivi une formation dans un centre habilité (voir la liste des établissements agréés) par le ministère chargé de l’agriculture.

L’ACACED

Depuis 2016, la réussite à l’évaluation de l’ACACED (Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques) est obligatoire pour travailler au contact des animaux domestiques. Cette attestation remplace le certificat de capacité.

La formation pour préparer l’ACACED est payante et son prix varie selon les établissements. L’examen n’est pas ouvert en candidat libre, la formation est obligatoire. L’âge minimum pour passer l’ACACED est de 16 ans.

Elle peut être financée par :

  • Le Compte Personnel de Formation (CPF)
  • Pôle emploi
  • Votre employeur
  • Les organismes OPCO et FAF

Salaire moyen débutant d’un éleveur animalier

Le salaire d’un éleveur animalier varie selon plusieurs facteurs, notamment la taille de l’élevage, la race des animaux et la demande sur le marché. En général, un éleveur débutant peut s’attendre à gagner entre 1 000 et 1 500 euros par mois. Avec de l’expérience et une spécialisation dans des races populaires, les revenus peuvent augmenter, atteignant entre 1 500 et 2 500 euros par mois, voire plus pour les éleveurs renommés.

Le statut juridique de l’éleveur animalier

L’élevage animalier dépend d’une activité agricole et doit être déclaré en tant que telle. Quelle que soit la forme juridique choisie, l’activité fait l’objet d’une demande d’immatriculation.

  • Si on opte pour l’EI (entreprise individuelle), on est seul responsable de son entreprise. Le patrimoine personnel n’est pas dissocié du patrimoine de l’entreprise, et les biens personnels peuvent être saisis en cas de dettes. Sur le plan fiscal, on est imposé sur le revenu ou, sous certaines conditions, on peut opter pour le micro BA (prélèvement en pourcentage des revenus déclarés), ce qui peut être intéressant au début de l’activité.
  • A contrario, l’EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée) permet de dissocier les biens personnels de ceux de l’entreprise. Sur le plan fiscal, on peut choisir entre l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés.
  • L’exploitation sociétaire permet également de séparer biens personnels et biens de l’entreprise. Toutefois, avoir un associé est plus contraignant au niveau des déclarations et formalités : statuts, siège social, bilans comptables, assemblées générales…
  • L’EARL (exploitation agricole à responsabilité limitée) permet à l’entrepreneur, même seul, de définir son entreprise comme une structure sociétaire. Il peut y avoir jusqu’à 10 associés, mais leur responsabilité se limite à leurs apports à l’EARL.
Et l'auto-entreprise ?
Il n’est pas possible d’exercer sous le statut de micro-entreprise ou d’auto-entreprise car l’activité d’éleveur animalier est agricole. (Plus d’informations sur pole-autoentrepreneur.com).

Créer son entreprise pour devenir éleveur animalier

L’éleveur animalier élève des animaux en vue d’une utilisation spécifique et peut organiser des services complémentaires tels que l’éducation et la pension, qui nécessitent des compétences spécifiques. La taille de l’élevage conduit souvent l’éleveur à employer des techniciens salariés.

Pour avoir sa propre entreprise et bénéficier d’aides, il est indispensable de posséder l’ACACED qui se prépare obligatoirement via une formation dispensée par un établissement agréé.

Où exercer le métier d’éleveur animalier ?

L’éleveur animalier peut travailler dans plusieurs structures tels que les centres d’élevage, les fermes, les zoos et les parcs animaliers. Il a également la possibilité de créer son propre élevage et de développer son entreprise, offrant ainsi une plus grande autonomie.

Ce métier demande rigueur et patience, ainsi que des connaissances solides en santé vétérinaire pour assurer le bien-être des animaux. Des compétences commerciales sont un atout précieux pour gérer efficacement la vente des animaux, promouvoir son activité et maintenir une clientèle satisfaite.

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