La loi dispose que la propriété est le droit de jouir de ses choses de la manière la plus absolue (art. 544 du Code civil) et que tout homme a le droit de détenir des animaux, bien évidemment dans certaines limites légales et réglementaires, comme l'obligation d'apporter à ces derniers les soins adaptés à leur espèce. Peut-on pour autant imposer en toutes circonstances ses animaux à ses voisins, ainsi que les éventuels désagréments afférents ? La cour de cassation répond par la négative 'Nul ne doit causer à autrui un trouble anormal de voisinage.' Plus précisément, même en l'absence d'une faute, des nuisances excédant les inconvénients normaux et donc tolérables de voisinage, et dont il résulte un préjudice, engagent la responsabilité de leur auteur. Ce principe jurisprudentiel a récemment fait coule beaucoup d'encre dans le cadre de l'affaire du désormais célèbre coq Maurice.