Les espèces en danger critique d’extinction représentent un segment particulièrement préoccupant de la biodiversité mondiale. Leurs populations sont si faibles que certains animaux risquent de disparaître de manière imminente sans l’intervention des ONG. Parmi ces espèces, on trouve des animaux emblématiques tels que le rhinocéros de Java, la tortue de Kemp, et le gorille des montagnes.
Le rhinocéros de Java, par exemple, est l’une des espèces de rhinocéros les plus menacées au monde, avec une population estimée à moins de 60 individus, tous confinés dans le parc national d’Ujung Kulon en Indonésie. La principale menace pour cette espèce est la perte d’habitat due à l’agriculture et à l’exploitation forestière, ainsi que le braconnage pour ses cornes.
La tortue de Kemp, la plus rare des tortues marines, se trouve principalement dans le golfe du Mexique. Ses populations ont été décimées par la collecte des œufs, la capture accidentelle dans les filets de pêche, et la dégradation de son habitat de nidification. Grâce à des efforts de conservation intensifs, tels que la protection des sites de nidification et l’utilisation de dispositifs d’exclusion des tortues dans les filets de pêche, il y a eu une légère augmentation de la population, mais l’espèce reste en danger critique.
Les augmentations de température, les changements dans les précipitations, et la montée du niveau des mers affectent la disponibilité des ressources et les cycles de vie des animaux.
Les coraux sont extrêmement sensibles à la température de l’eau. Leur blanchissement, un phénomène où les coraux expulsent les algues symbiotiques qui leur donnent leur couleur et leurs nutriments, est directement lié à l’élévation des températures de l’eau. Cela a des répercussions sur les écosystèmes marins, car de nombreux poissons et autres organismes marins dépendent des récifs coralliens pour leur survie.
Les ours polaires sont aussi affectés par la réduction de la banquise arctique. La glace de mer est indispensable pour qu’il chasse les phoques, leur principale source de nourriture. Avec la fonte de la glace, ils sont contraints de parcourir de plus grandes distances pour trouver de la nourriture, ce qui entraîne une diminution de leur condition physique et de leurs taux de reproduction.
La réintroduction d’espèces est une stratégie de conservation visant à restaurer les écosystèmes et à rétablir les populations d’espèces disparues localement.
Un exemple emblématique est la réintroduction du bison d’Europe dans les forêts de l’Est de l’Europe. Autrefois abondant, le bison d’Europe a presque été exterminé au début du 20ème siècle à cause de la chasse et de la destruction de son habitat. Grâce à des programmes de reproduction en captivité et à des efforts de réintroduction, des populations existent maintenant dans plusieurs pays, y compris la Pologne et la Biélorussie.
Enfin, le lynx ibérique, l’un des félins les plus menacés au monde, a été réintroduit dans certaines régions d’Espagne et du Portugal. La réussite de ce programme repose sur la restauration de son habitat, la gestion des populations de proies et la minimisation des conflits avec les activités humaines.