Les rennes sont des animaux adorables et majestueux qui non seulement captivent le cœur des admirateurs du monde entier, mais font également partie intégrante de nombreuses traditions de Noël. Ces animaux fascinants peuvent être vus pendant la période de Noël comme un bataillon d’assistants magiques du Père Noël dans ses livraisons à travers le monde. Les rennes vivent dans les climats plus froids d’Europe, de Sibérie et d’Amérique du Nord, ce qui les rend bien adaptés à la survie par temps extrêmement froid.

Ils ont une fourrure épaisse avec des poils creux qui la rendent très imperméable et les gardent au chaud en emprisonnant l’air près de leur peau pour une meilleure isolation. Les rennes ont également des sabots larges qui font office de raquettes et les aident à se déplacer facilement dans la neige profonde et dans la toundra. Grâce à leur pelage et à leurs pattes robustes, les rennes sont des compagnons idéaux pour les voyages par voie terrestre ou aérienne !

Le renne, un survivant robuste

Caribou des montagnes
Caribou des montagnes

Le père Noël a rendu célèbre plusieurs animaux de noël dont le renne célèbre, car c’est Rudolphe, avec son célèbre nez rouge, qui tire son traîneau dans le ciel. Si dans la vraie vie les rennes ne sont pas capables de voler, ils sont en revanche dotés de tout un panel de particularités qui leur permettent de survivre dans les environnements les plus inhospitaliers.

Les rennes, appelés caribous en Amérique du Nord, font partie de la famille des cervidés, qui comprend les élans, les wapitis et les cerfs. Ils ont de longues pattes, des sabots et des bois. Ce sont des herbivores, qui passent leur temps à chercher leur nourriture : fougères, mousses, champignons, herbes et lichen riche en énergie. Les rennes sont d’ailleurs les seuls mammifères de grande taille à pouvoir digérer le lichen grâce à la présence d’une bactérie spécifique dans leur rumen. Un renne peut manger jusqu’à 8 kg de végétaux par jour, et certaines sous-espèces couvrent chaque jour l’équivalent d’un marathon.

Les rennes sont les seuls cervidés chez lesquels les mâles comme les femelles portent des bois, qu’ils perdent à l’automne et qui repoussent chaque année. Ces ramures peuvent atteindre plus de 1 m et peser jusqu’à 15 kg ! Pendant la saison des amours, ils servent aux mâles à repousser les concurrents, et aux femelles à défendre leur territoire et leurs lieux de nourriture. Les bois aident en outre à creuser la neige pour atteindre le délicieux lichen.

Un des attributs clés de leur survie est leur épaisse fourrure qui couvre l’intégralité de leur corps, y compris entre leurs orteils, et qui permet de réguler leur température. Ils ont de grands sabots qui leur permettent de ne pas glisser et de creuser la glace. Leurs pieds s’adaptent aux saisons et leur texture change selon les terrains.

C’est ce qui explique que les hommes s’en remettent aux rennes depuis des centaines d’années pour se déplacer dans l’Arctique. Malgré ces impressionnantes caractéristiques, leur outil le plus étonnant reste incontestablement leur nez. À cet endroit, les rennes ont environ 25 % de vaisseaux sanguins de plus que les hommes, ce qui leur permet de faire circuler du sang riche en oxygène autour de leur museau. Leur nez réchauffe l’air avant d’arriver aux poumons, ce qui leur permet de rester au chaud et de contrôler leur température corporelle.

Reproduction des rennes

Famille de rennes

Les ramures jouent un rôle crucial dans la reproduction des rennes. Chaque année, de nouveaux bois poussent sur la tête des mâles en prévision de la saison des amours, appelée le rut, qui débute en septembre. Au cours de cette période, les ramures se recouvrent d’un épais velours, leur cou enfle, leur estomac se rétracte et leur crinière se pare de longs poils blancs.

Une fois que tout ce revêtement de velours est parti (par mue ou à force de le frotter), l’os dur est mis à nu et le rut peut commencer. Le gagnant choisit entre cinq et quinze femelles avec lesquelles se reproduire, qu’il protège farouchement contre la concurrence. Cette période est stressante pour les mâles, qui peuvent perdre jusqu’à un quart de leur poids.

Une fois la saison des amours terminée, en novembre, les mâles perdent leurs ramures, alors que les femelles gestantes gardent les leurs jusqu’au printemps, car elles doivent s’assurer l’accès aux meilleurs sites de nourriture. La femelle en gestation quitte le troupeau au printemps et se rend sur un site de mise bas où elle donne habituellement naissance à un seul petit au cours du mois de mai, parfois en juin. La majorité des petits naissent sur une période de 10 jours et pèsent de 2,5 à 9 kg. Ils peuvent se tenir debout au bout d’une heure et courir au bout d’une journée. Le petit reste à côté de sa mère au cours des six premiers mois de sa vie et tète son lait riche en nutriments jusqu’à être sevré, même s’il commence à manger des aliments solides dès sa première semaine.

Les proches parents du renne

Wapiti

  • L’élan : l’élan est le plus grand et le plus gros des cervidés. Il est solitaire et ne vit pas en troupeau. Il se distingue par ses bois aplatis, en forme de main ouverte (chez les mâles) que l’on appelle des bois palmés.
  • Le wapiti : il est l’un des plus grands mammifères d’Amérique du Nord et d’Asie orientale. Il a une fourrure d’un brun rouge et vit et se nourrit essentiellement dans la forêt. Ses bois tombent après la saison des amours et repoussent chaque année.
  • Le pudu du Sud : avec ses 44 cm de hauteur, il est le plus petit des cervidés. il vit dans les forêts tropicales en Argentine et au Chili. Le pudu possède de petits bois, de 9 cm de longueur.

L’habitat et mode de vie des rennes

Des blizzards de l’Arctique à la chaleur étouffante de la toundra l’été, le renne vit et migre dans des habitats variés. Les rennes se trouvent dans tout l’hémisphère Nord, du Canada à la Mongolie. Ils vivent au sein de troupeaux à travers le continent arctique, la toundra, la forêt boréale et des régions montagneuses. Ils se nourrissent essentiellement de mousses et de lichen. La plupart des sous-espèces de cervidés migrent au gré des saisons, exception faite du caribou des bois boréal, qui est sédentaire. Ils se déplacent ainsi entre des habitats d’hiver, des aires de vêlement (également appelées de mise bas) et des habitats d’été afin de trouver de la nourriture, de vêler et de survivre aux aléas climatiques. Lorsque la nourriture se fait rare en hiver, le troupeau descend vers le sud pour en trouver, parcourant jusqu’à 1000 km. Les caribous de la terre de Grant couvrent jusqu’à 2400 km en une année et s’aventurent plus loin que n’importe quel autre mammifère terrestre.

Au cours du printemps, alors qu’ils se préparent à migrer, les rennes forment des super-troupeaux qui peuvent être constitués de 50 000 à 500 000 individus. Le troupeau de rennes sauvages de Taimyr, en Sibérie, comporte jusqu’à 1 million de rennes (une population en déclin à cause du braconnage), soit le plus grand troupeau de rennes au monde.

Les menaces & prédateurs des rennes

Groupe de caribous

  • Chasse et domestication : les rennes sont une source d’alimentation importante pour les Inuits. Actuellement, la chasse n’est pas réglementée et les rennes sont tués pour leur viande et leur fourrure. À présent, ils vivent souvent au sein de troupeaux semi-domestiqués et servent de moyen de transport dans la neige.
  • Parasites et maladies : les rennes souffrent de parasitoses digestives dues à des nématodes lorsqu’ils dénichent de la nourriture l’été. Ils s’affaiblissent et peuvent en mourir. En Finlande, la hausse des températures a également fait croître la population des moustiques, générant une épidémie de Setaria tundra au sein des troupeaux.
  • Prédateurs naturels : si les rennes sont le plus souvent à l’abri au sein du troupeau, ils restent la proie des aigles royaux, des ours bruns, des loups, des renards arctiques, des coyotes, des lynx et des pumas, selon leur habitat. Les ours polaires ne chassent pas les rennes, mais se nourrissent de rennes morts ou blessés.
  • Développement humain : la déforestation et les routes fragmentent les populations, laissant les rennes vulnérables face à leurs prédateurs. L’activité minière et la construction de centrales énergétiques et de stations touristiques créent des barrières qui empêchent la migration des rennes.
  • Changement climatique : le dérèglement climatique impacte les animaux en raison de la hausse des températures et des conditions climatiques de plus en plus extrêmes. La période de gel et de fonte de la glace ne cesse de changer, créant des incertitudes sur les lieux et le moment adéquats pour partir en quête de nourriture.

Les rennes et les hommes

Enfant avec un renne

Les rennes et les hommes entretiennent d’étroites relations depuis des milliers d’années. Ils ont aidé les populations humaines à se déplacer vers le nord et à s’installer dans les environnements les plus inhospitaliers de la planète et sont devenus le symbole des fêtes de fin d’année. Néanmoins, l’être humain reste son principal prédateur car, de tout temps, l’homme a chassé le renne.

Les peuples indigènes du Nord dépendent de cet animal dont ils utilisent sa chaude et épaisse fourrure, sa viande, son lait et ses bois à partir desquels ils fabriquent des outils. La survie des humains dépendait d’ailleurs tellement des rennes qu’ils ont adopté un mode de vie nomade pour pouvoir suivre l’animal au gré de ses migrations à travers l’Arctique et la toundra. De nombreux peuples indigènes se mirent à garder des troupeaux de rennes afin que ces animaux sauvages semi-domestiqués leur offrent une source régulière de nourriture, un moyen de transport, des fourrures et des peaux pour se vêtir et se loger.

La domestication offrit aux hommes la maîtrise des routes migratoires, des zones d’alimentation et de vêlage, et assura ainsi leur propre survie. Cependant, la chasse aux rennes ne fait actuellement l’objet d’aucune réglementation et le manque de suivi des populations empêche d’avoir des quotas de chasse à jour, ce qui entraîne un déclin des troupeaux.

Reconnaître les rennes

Renne du Svalbard
Renne du Svalbard

  • Le caribou de Peary : il est le plus petit des caribous d’Amérique du Nord. Il mesure entre 1,4 et 1,7 m et habite les Territoires du Nord du Canada et les iles arctiques du Nunavut. Il affectionne les fleurs de saxifrages.
  • Le renne du Svalbard : il vit dans l’archipel du Svalbard en Norvège et est le mammifère herbivore le plus septentrional. C’est le plus petit de toutes les sous-espèces de rennes. Il est court sur pattes, recouvert d’une fourrure plus épaisse, et ne dépasse pas les 90 kg.
  • Le caribou de la toundra : il tire son nom des territoires canadiens du Nunavut et du Nord-Ouest. Cette sous-espèce de taille moyenne représente 50 % de la population des caribous au Canada.
  • Le renne des forêts eurasiennes : originaire de Finlande et du nord-ouest de la Russie, ce renne se fait très rare. Il est l’un des plus gros et pèse jusqu’à 250 kg. Il possède de longues pattes et des ramures étroites en forme de V.