Gardien des troupeaux des peuples nomades de l'Himalaya, le Dogue du Tibet à un instinct protecteur très développé. Dans son pays d'origine, il reste un chien à approcher avec prudence. En revanche, en Occident, plus d'un siècle d'élevage sélectif a considérablement réduit ses tendances agressives. Il est devenu un bon chien de compagnie, même s'il n'est pas porté sur les grandes démonstrations d'affection. Le Dogue du Tibet met du temps à atteindre sa pleine maturité et réclame un maître qui sache l'éduquer avec patience.
Attaché à sa famille (et à son territoire) même s'il ne le montre pas souvent, le dogue du Tibet affiche néanmoins une certaine indépendance. Il aime ses maîtres, mais n'est pas du tout démonstratif. Son caractère imprévisible rend délicate la cohabitation avec les enfants. Très méfiant envers les étrangers, c'est un excellent gardien et un redoutable protecteur, il est déterminé et ne recule devant rien. Très courageux, en cas de menace réelle, il peut être mordant. Son maître doit être à la hauteur de ce fort tempérament et ne doit pas le laisser s'imposer en chef de meute.
Les Dogues du Tibet élevés en Europe sont moins agressifs et moins méfiants que ceux des régions d'origine.
Son éducation et sa socialisation doivent être précoces, sérieuses et déterminées. Le Dogue du Tibet est un chien très réservé qui doit être éduqué avec douceur, en lui faisant comprendre ce que l'on désire de lui, et en instaurant avec lui un rapport de confiance.
Les maîtres néophytes doivent se faire assister par des professionnels de l'éducation. Il est difficile à éduquer et demande une certaine expérience avant de s'y confronter.
Son éducation est importante et demande beaucoup de patience car le Dogue du Tibet a une maturité tardive. Évitez de lui faire trop d'exercice lorsqu'il est encore chiot car cela peut endommager son ossature encore en croissance. Il obéit aux règles de base mais reste indépendant, jamais vraiment sous contrôle.
Le Dogue du Tibet ayant le poil long, un brossage pratiqué régulièrement, a minima tous les trois jours est est recommandé. Il permet de retirer la poussière, les traces de salissure, les nœuds et les poils morts. En période de mue, au printemps et à l'automne, un brossage quotidien peut être nécessaire. L'étrille (ou une brosse à aiguille) est conseillée pour le brosser au cours de cette période. Elle remplace la brosse et le peigne et offre la possibilité de faire un massage cutané nécessaire pour stimuler la repousse du poil et éviter que la chute ne s'éternise.
L'achat d'une brosse en nylon est préconisé pour brosser le Dogue du Tibet car elle permet de lisser son poil long. Vous pouvez vous servir de la brosse en nylon en complément d'un autre brossage.
Vous devez nettoyer les oreilles de votre Dogue du Tibet au moins une fois par semaine à l'aide d'un coton et d'un produit pour les oreilles conseillé par votre vétérinaire.
Le Dogue du Tibet a besoin d'un minimum d'une heure d'activité par jour, mais il sera ravi d'en faire plus si l'occasion se présente. Si vous aimez passer du temps à l'extérieur, ce chien vous suivra partout. Il n'est en aucun cas hyperactif, mais il a besoin de pouvoir marcher et courir fréquemment. Commencez à le dresser en laisse dès le début afin qu'il ne prenne pas de mauvaises habitudes, comme tirer trop fort, ce qui rendrait les promenades compliquées à l'âge adulte.
Avec autant d'options disponibles, il peut être difficile de choisir la meilleure nourriture pour votre Dogue du Tibet. La nourriture que vous donnez à votre animal doit être adaptée à son âge et à son activité. Par exemple, un jeune chiot a des besoins caloriques différents de ceux d'un chien plus âgé et moins actif.
Afin d'éviter les carences, vous pouvez choisir pour la bi-nutrition en alternant nourriture sèche et humide. Le chien est un carnivore, il faut alors vérifier à ce qu'il ait une quantité suffisante de protéines de haute qualité (minimum 28%), ainsi que des vitamines et des oligoéléments.
Pour garder son poids de forme, les gâteries sont à éviter ou à n'utiliser que de façon exceptionnelle.
Le mastiff tibétain est résistant et robuste. Il n'a pas une santé fragile, mais certaines affections doivent être surveillées : épilepsie, démodécie (gale folliculaire), maladies oculaires. La dysplasie de la hanche est également à surveiller, bien que le Dogue du Tibet ne soit pas plus exposé que n'importe quel autre grand chien.
Le Mastiff tibétain fait partie des races les plus anciennes connues, puisqu'il serait apparu il y a plus de 2000 ans avant J.-C.! Il était utilisé autrefois par les bergers nomades de l'Himalaya comme chien de garde pour le bétail.
Les premières mentions historiques de cette race remontent à Aristote et à Marco Polo, qui ont tous deux mentionné le Dogue du Tibet dans leurs récits de voyages en Asie. Le premier chien de cette race enregistré en Europe était un mâle offert à la reine Victoria en 1847 par le vice-roi des Indes, Lord Hardinge. Trente ans plus tard, Édouard VII fit venir du Tibet deux autres mastiffs tibétains en Angleterre. En 1878, le zoo de Berlin a accueilli l'une des premières portées enregistrées au monde.
L'élevage français actuel de Dogues du Tibet est issu de chiens arrivés aux Pays-Bas en 1980. Afin de rendre ces chiens plus résistants à la température, les éleveurs les exposent à des conditions climatiques plus froides.
Les éleveurs britanniques ont pratiqué sa sélection pour parvenir au type actuel. Il fut reconnu par le Kennel Club britannique en 1980 et arriva en France en 1982.
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