L’Asie est un sanctuaire de la vie sauvage, du sud-est à l’est, des zones riches de différentes espèces animales sont à découvrir. De fascinantes créatures de toutes sortes peuplent d’immenses territoires de la faune sauvage sur terre et dans l’eau. Du léopard d’Indochine au singe rhinopithèque, du saro du Japon au fourmilier pangolin, l’Asie est une excellente destination pour voir des animaux sauvages.

Paysage de Malaisie
Plantations de thé en Malaisie - Photo Viclinst90

L’asie du Sud-Est et l’Asie de l’Est sont des zones riches en espèces animales. De fascinants animaux de toutes sortes peuplent d’immenses territoires sur terre et dans l’eau.

Quels animaux voir en Asie ?

Parmi les animaux les plus populaires à voir en Asie figurent les tigres, les éléphants et les pandas. Cependant, il existe également de nombreuses espèces moins connues qui valent la peine d’être observées et photographiées, alors pour ne rien louper, suivez nos techniques pour photographier les animaux. Par exemple, les pandas roux du Népal sont un must pour tout amateur d’animaux. Avec leur fourrure rouge distinctive et leur queue touffue, ces animaux rares sont vraiment un spectacle à voir. En outre, l’Asie abrite également un certain nombre d’espèces menacées, comme le rhinocéros de Sumatra et le gibbon de Java. S’il peut être difficile de repérer ces animaux dans la nature, il est toujours gratifiant de les apercevoir dans leur habitat naturel.

Le panda roux

panda roux
Le panda roux est un animal timide

Le panda roux est un animal doux très bien adapté à la vie dans les forêts de l’Himalaya oriental. Son habitat s’étend du Népal à la Birmanie et à la Chine centrale. Malgré son nom, il n’est qu’un lointain cousin de son homologue noir et blanc. D’abord classé dans la famille des procyonidés, le panda roux a finalement trouvé sa place au sein des ailuridés.

Le panda roux est un très bon grimpeur : il utilise sa longue queue touffue pour s’équilibrer, possède des griffes semi-rétractiles qui lui permettent de se déplacer de branche en branche et peut tourner les articulations de ses pattes pour descendre facilement le long des troncs d’arbres, la tête en premier.

Se nourrissant essentiellement de feuilles et de bambou, il utilise son os du poignet surdéveloppé pour mieux les attraper, exactement comme le panda géant. En dehors de la saison des amours, le panda roux mène généralement une vie solitaire. Les mâles marquent leur territoire en urinant et en laissant derrière eux une odeur musquée produite par des glandes situées près de leur anus. Ils dorment isolés, habituellement en hauteur dans les arbres, avec leur queue enroulée autour de leur corps pour leur tenir chaud.

Le léopard d’Indochine

léopard d'indochine
Le léopard d'Indochine tire ses origines d'Asie du Sud-Est continentale et du Sud de la Chine.

Les léopards d’Indochine sont apparemment différents selon l’emplacement de leur territoire autour de l’isthme de Kora, la bande de terre la plus étroite de la péninsule malaise au sud de la Thaïlande. Ainsi, on trouve surtout des spécimens noirs au sud, et des spécimens tachetés au nord.

Bien que le léopard noir puisse mieux surprendre ses proies, le léopard tâcheté est lui aussi bien adapté pour la chasse. Actifs la nuit, tous deux peuvent courir à une vitesse de pointe de 65 km/h et sauter à une hauteur de 3m, ou sur une longueur de 6m. Ce sont aussi d’excellents nageurs.

Des études menées en Thaïlande ont montré que les léopards d’Indochine ont tendance à se concentrer dans les forêts tropicales sèches et mixtes, autour des cours d’eau et à faible altitude, là où les proies sont les plus nombreuses. Toutefois, ils sont vulnérables face à la destruction de leur habitat et au trafic d’animaux. Il reste moins de 1000 léopards d’Indochine dans les forêts du Vietnam, du Cambodge, de la Thaïlande, du Laos et de la Birmanie, mais leurs populations sont encore relativement denses dans la forêt pluviale de Malaisie.

Le pithécophage des Philippines

aigle des philippines
L'aigle des Philippines est connu pour se nourrir essentiellement de petits singes. Photo Hermann

Cet aigle à l’air féroce plane dans les forêts pluviales des Philippines autour du stratovolcan Apo, déployant ses ailes de 2m d’envergure et cherchant une proie de ses yeux bleu-gris. En plus d’être le plus grand aigle du monde, avec ses 0,9m de longueur, il est aussi agile que majestueux, passant aisément parmi les lianes et les branches pour attraper sa proie avec ses serres et arracher la chair à l’aide de son bec arqué et tranchant.

Son nom vient de son régime alimentaire, pithécophage signfiant « mangeur de singes ». Il chasse en couple, l’un des oiseaux distrayant un groupe de macaques pendant que l’autre plonge pour en attraper un. Il se nourrit également de petits mammifères comme les lémurs volants, de chats sauvages, de serpents et peut attaquer des animaux sauvages comme les chèvres, les porcs, les chiens. Il emporte souvent sa nourriture jusque dans son nid bâti sur une fougère épiphyte à environ 3m de hauteur, où il partage son butin avec ses petits. Les pithécophages des Philippines sont monogames et gardent le même partenaire toute leur vie. Ils n’en chercheront un autre que si leur partenaire meurt, mais ils vivent généralement entre 30 et 60 ans.

Le rhinopithèque de Roxellane

Rhinopithèque Roxellane
Photo : Our Breathing Planet

Le rhinopithèque de Roxellane de Qinling est une créature sociale, vivant en groupes d’environ 600 individus dans les arbres des montagnes du centre de la Chine où il passe plus de 97% de son temps. C’est un animal vivant en Asie étant résilient, supportant des températures de 22°C en été jusqu’à -8°C en hiver.

Les singes se séparent alors en groupes de 60 individus pour chercher du lichen dans la neige. Leur dense fourrure brune à rousse est un formidable isolant. Les femelles passent la nuit serrées les unes contres les autres pendant que les mâles guettent les prédateurs.

Il existe deux autres sous-espèces de rhinopithèques de Roxellane (Moupin et Hubeil vivant ailleurs en Chine), ainsi que trois autres espèces de rhinopithèques : le rhinopithèque brun (Chine), le rhinopithèque du Tonkin vivant au Vietnam et le rhinopithèque de Stryker vivant en Birmanie découvert seulement en 2010.

L’orang-outan

orang outan dans un arbre
L'orang outan peut peser jusqu'à 100kg et mesurer jusqu'à 1m40. Photo : P. Nosetto

Endémique de Malaisie et d’Indonésie, l’orang-outan habite les forêts pluviales de Bornéo et de Sumatra. Il est connu pour son intelligence et sa faculté à créer des outils. Selon des scientifiques qui les ont observés dans des zoos en 2010, ils communiquent aussi à l’aide de gestes

Le dragon de Komodo

dragon de komdo
Le dragon de Komodo n’est pas seulement le plus gros lézard au monde, il est aussi le plus grand

Le dragon de Komodo, qui peut mesurer jusqu’à 3m, peuple les petites îles de Gili Motang, Gili Dasami, Rinca, Komodo et Florès. Il s’agit d’une espèce vulnérable classée dans la liste rouge de l’UICN.

L’atlas

Le papillon Atlas
Avec une envergure de 30cm, le papillon Atlas possède la plus grande surface alaire - Photo : josune etxebarria esparta

Il est difficile de ne pas voir l’atlas lorsqu’il papillonne dans les forêts tropicales et subtropicales de l’archipel malais. Il est le plus grand de tous les papillons nocturnes du monde. Mais ce que l’on voit sur ses ailes qui intrigue le plus, c’est un motif hypnotique avec des extrémités ressemblant de manière troublante à une tête de serpent.

Ce motif est un mécanisme de défense extrêmement efface. En tombant au sol et en battant des ailes lorsqu’il se sent menacé, l’Atlas peut créer l’illusion d’une tête de serpent s’agitant, prête à attaquer, ce qui fait fuir de nombreux prédateurs potentiels. Dans la mesure où ces papillons ne vivent naturellement que deux semaines au plus, ce procédé leur permet de gagner du temps pour se reproduire avant de mourir.

Le saro du Japon

Saro du japon
Le saro du Japon ressemble à un croisement entre une chèvre et une antilope - Photo : Ulli J.

Couvert d’une fourrure mêlant des poils blancs et noir violacé, il peuple trois des îles principales du pays, Honshu, Shikoku et Kyushu, et prospère depuis les années 1960 grâce aux efforts des conservationnistes et à l’abondance de feuilles, d’herbes, de bambous, de jeunes pousses et de glands issus de son habitat protégé, dans les forêts de montagne.

Cet animal solitaire à l’apparence étrange semble trébucher maladroitement lorsqu’il cherche à manger à l’aurore et au crépuscule, ce qu’il fait en réalité délibérément et avec succès. Il frotte ses glandes préorbitales, situées sous chaque oeil, sur les feuilles et les fines branches pour marquer son territoire. Lorsqu’il repère un rival, il devient agressif et le prend en chasse, donnant des coups avec ses cornes légèrement courbées en arrière et mesurant 15cm de longueur, pour blesser gravement son opposant. Durant les moments plus calmes, il s’abrite sous les rochers ou dans des grottes.

Le pangolin de Malaisie

Pangolin de Malaisie
Bien qu'il ait d'immenses ressources alimentaires, la population du pangolin décline à cause des braconniers qui le chassent pour sa chair, sa peau et ses écailles - Photo : Angus Hart

Le pangolin de Malaisie est un fourmilier écailleux que l’on trouve dans les forêts d’Asie du Sud-Est. Il a un appétit féroce pour les fourmis et les termites, et passe ses nuits à éventrer leurs nids avec ses longues griffes, lançant sa langue fine et collante de 40cm de longueur pour remplir son estomac très musclé de 200 000 insectes par jour.

Vu qu’il n’a pas de dents, il avale les insectes entiers, mais comme il ingère également du sable et des graviers, il peut broyer ses proies dans son estomac, aidé par des pointes de kératine qui renforcent sa paroi.

Le dugong

Dugong
Comme le lamantin, le dugong ne peut pas retenir sa respiration très longtemps et doit remonter à la surface pour respirer toutes les 6 minutes environ - Photo : Fergus Kennedy

Une population de dugongs peuple le Triangle du corail, concentrée principalement dans le détroit de Johor au large de Singapour et dans les eaux peu profondes des côtés de l’archipel malais et de Bornéo. On le surnomme communément vache marine car il se nourrit d’herbes sous-marines. Cependant, contrairement aux bovins, il a une mauvaise vue et chercher sa nourriture au toucher, utilisant les poils sensibles de son museau arrondi.

Le dugong a beaucoup en commun avec le lamantin, leur différence la plus criante est la queue triangulaire du dugong, ressemblant à celle des cétacés, qu’il utilise pour se propulser à la faible vitesse de 10km/h environ. Il se dirige à l’aide de ses nageoires pectorales en forme de pagaies pendant qu’il cherche les ressources alimentaires massives dont il a besoin.

Le colugo

Colugo
Photo : alantis_sg

Le colugo est un mammifère volant qui passe ses nuits à planer d’arbre en arbre, jusqu’à 60m de hauteur, dans les forêts d’Asie du Sud-Est grâce à la membrane qui s’étend de son cou jusqu’à sa queue. Sa perception des distances et sa vision nocturne sont excellentes.

Le chat Temminck

Chat de Temminck
Photo : Tambako The Jaguar

Ce félin nocturne de taille moyenne vit dans les forêts d’Asie du Sud-Est, où il se nourrit d’oiseaux, de lézards, de petits cervidés et de rongeurs. Sa robe peut varier selon son habitat : en Chine par exemple, il arbore des rosettes sombres.

Le tarsier

Tarsier d'Asie
Photo : Ocean Sunfish

Les yeux de ce primate sont immenses et fixes, mais sa tête peut tourner à 180°C grâce à des vertèbres spécialement adaptées. Le tarsier a également des tarses, les os du poignet, très allongés pour lui permettre de sauter sur plus de 3m pour passer d’arbre en arbre.

Le buffle d’Asie

Buffle d'Asie
Le buffle d'Asie se nourrit sur la terre ferme d'herbes et forme des groupes avec ses congénères pour mieux se protéger des prédateurs qu'il tient à distance grâce à ses immenses cornes annelées courbées vers l'arrière - Photo : Michel van. der. Linde

Le buffle d’Asie a une peau noire qui absorbe les rayons du soleil. Il ne possède que peu de glandes sudoripares : sa température corporelle grimpe et sa respiration s’emballe sous l’effet de la chaleur. Pour y remédier, il aime se vautrer dans les points d’eau fraîche et boueuse. Aux heures les plus chaudes, il s’y immerge presque complètement, ne laissant dépasser que ses narines.

L’eau est préférable à l’ombre sèche car la boue le protège aussi des morsures d’insectes, mais il s’abritera sous des arbres s’il n’y a pas d’eau à proximité.

Le chevrotain

Chevrotain d'Asie
Photo : Clyde Nishimura

Appelé « biche-souris » par les anglophones en raison de son apparence, le minuscule et timide tragule malais est le plus petit des chevrotains et des ongulés en général puisqu’il ne mesure que 45cm. Il vit généralement en couple ou seul. On trouve cet animal en Asie du Sud-est où il vit sur des espaces rocheux.

L’éléphant d’Asie

Éléphant d'Asie
Peuplant les forêts tropicales d'Inde, du Népal, de Birmanie et de Chine jusqu'en Indonésie en passant par la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, le Vietnam et la Malaisie, l'éléphant d'Asie est plus petit que son homologue africain, mais pas moins important - Photo : Derek Thomas

Il parcourt son territoire en battant des oreilles pour se ventiler, et consomme quotidiennement 10% de sa masse corporelle en herbes, fruits, lianes et écorces. Cela lui permet d’entretenir son habitat : sans les éléphants, la végétation épaisse prendra trop d’ampleur, bloquant les rayons du soleil pour les nouvelles graines. De plus, certaines espèces végétales prospéreraient au détriment des autres.

Ces animaux d’Asie intelligents et sociables forment des groupes de six ou sept femelles qui, à l’occasion, peuvent en rejoindre d’autres pour former de plus grands troupeaux. En 2014, une étude menée par Joshua Plotnik de l’université d’Emory a montré que les éléphants touchent et communiquent avec les individus en détresse.

En observant un groupe de 26 éléphants captifs au nord de la Thaïlande, il a remarqué qu’ils touchaient avec douceur la tête des animaux anxieux ou mettaient leur trompe dans la bouche de ces derniers pour les calmer.

Cela pourrait être une manière de dire : Je suis là pour t’aider, pas pour te faire du mal.Joshua Plotnik

Quels sont les animaux en danger en Asie ?

Le tigre de Chine méridoniale est le plus petit de toutes les sous-espèces de tigres. WWF indique qu’il n’a pas été observé dans la nature depuis des décennies.

Le gibbon de Hainan est le primate le plus rare au monde. Il était autrefois commun sur l’île de Hainan, dans la mer de Chine du Sud. Il n’en reste plus que 23 dans la réserve naturelle nationale de Bawangling.

Le rhinocéros de Java est en danger d’extinction critique. Moins de 50 individus de cette sous-espèce survivent à présent à l’état sauvage dans la partie occidentale de Java en Indonésie.

Le vautour royal a été déclaré en danger critique d’extinction lui aussi en 2007 par l’UICN. Il en reste environ 9500 au nord de l’Inde, mais seulement quelques centaines en Asie du Sud-Est.