La Tortue Géante des Galapagos est une espèce emblématique des îles Galapagos. Cette tortue terrestre mesure environ 180 cm de long et peut peser jusqu'à 220 kg. Elle est un peu plus petite que sa cousine la Tortue géante des Seychelles. Cependant, la tortue des Galapagos détient le record du reptile terrestre le plus gros : un spécimen a été enregistré à 422 kg.
On la trouve principalement sur les îles Isabela et Santa Cruz. Aujourd’hui, il existe 15 sous-espèces de tortues géantes, bien que certaines soient en danger critique d’extinction. Leur longévité impressionnante, pouvant dépasser les 100 ans, est due à leur métabolisme lent et à leur capacité à survivre de longues périodes sans eau ni nourriture.
Groupe | Reptiles |
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Ordre | Testudines |
Famille | Testudinidés |
Genre | Chelonoidis |
Nom scientifique | Chelonoidis nigra |
Descripteur | Quoy & Gaimard, 1824 |
La tortue géante des Galapagos est un reptile à sang froid, dont la température corporelle dépend de l’environnement extérieur. Pour réguler sa température, elle passe une grande partie de la journée à se réchauffer au soleil. Pendant la saison des pluies, elle profite de la végétation abondante et de la disponibilité accrue de nourriture.
Elle est également connue pour dormir plus de 16 heures par jour. Le reste de son temps est consacré à la recherche de nourriture. La tortue géante a un métabolisme lent, ce qui lui permet de survivre de longues périodes sans manger ni boire.
Pendant les périodes de sécheresse, elle se réfugie souvent dans des mares pour s’hydrater. Son comportement est aussi marqué par des déplacements lents mais réguliers, parcourant plusieurs kilomètres pour trouver des sources de nourriture et d’eau.
Le rythme de vie de cette tortue est étroitement lié aux cycles saisonniers de son habitat, influençant son alimentation et ses déplacements.
Selon le Tortoise and Freshwater Turtle Specialist Group, il existe 15 sous-espèces de tortues géantes des Galapagos, incluant des sous-espèces vivantes et éteintes :
La tortue géante des Galapagos se nourrit d’herbes, de feuilles, de fruits et de cactus. Il lui arrive également de se nourrir de fleurs et parfois d'écorces d’arbres. Son bec tranchant lui permet de couper facilement les végétaux. Elle cherche sa nourriture en se déplaçant lentement à travers les prairies et les zones boisées des îles Galapagos.
Lors des périodes de sécheresse, elle peut survivre en consommant des cactus, qui lui fournissent de l’eau. Son régime alimentaire varie selon la saison et la disponibilité des ressources alimentaires sur les différentes îles. La tortue géante peut rester longtemps sans boire directement, en tirant l'eau de la sève des plantes et en utilisant la rosée du matin. Elle est aussi capable de transformer sa graisse en eau. Toutefois, lorsqu'elle a accès à de l'eau, elle en boit abondamment pour se réhydrater.
Les tortues géantes des Galapagos sont principalement réparties sur plusieurs îles de l'archipel des Galapagos, situé à environ 1 000 kilomètres au large des côtes de l'Équateur. Les principales îles où elles peuvent être trouvées sont :
L'île Isabela abrite la plus grande population de tortues géantes, avec plusieurs sous-espèces vivant sur différents volcans de l'île, tels que Wolf, Darwin, Alcedo, Sierra Negra et Cerro Azul.
L'île de Santa Cruz possède également une population importante de tortues géantes, en particulier dans la région des hautes terres où les conditions sont plus humides et la végétation plus abondante.
Chaque île ou groupe d'îles possède généralement sa propre sous-espèce de tortue, adaptée aux conditions environnementales spécifiques de l'île. Par exemple, les tortues de l'île Española ont des carapaces en forme de selle, permettant un meilleur accès aux plantes plus élevées, tandis que celles de Santa Cruz ont des carapaces en forme de dôme, adaptées aux conditions plus humides et montagneuses.
Les tortues géantes des Galapagos se trouvent principalement dans les zones de végétation denses et dans les régions plus sèches, en fonction de la disponibilité des ressources alimentaires et de l'eau.
Leur répartition est également influencée par les efforts de conservation, qui incluent la protection des habitats et les programmes de reproduction en captivité visant à les réintroduire dans les régions où elles ont été précédemment décimées par l'activité humaine.
La saison des amours débute généralement pendant la saison chaude et humide, entre janvier et mai. Les mâles se battent souvent pour l’accès aux femelles, utilisant leurs carapaces pour se renverser l’un l’autre.
Après l’accouplement, les femelles parcourent de longues distances pour trouver des sites de nidification appropriés. Elles préfèrent des zones sablonneuses ou à sol meuble pour y creuser des nids. Une fois le site choisi, la femelle creuse un trou d’environ 30 cm de profondeur avec ses pattes arrière, où elle pondra entre 2 et 16 œufs, selon l’espèce et les conditions environnementales.
Les œufs incubent pendant environ 4 à 8 mois, la durée exacte dépendant de la température du nid. La température joue un rôle important dans la détermination du sexe des nouveau-nés, une caractéristique commune à de nombreux reptiles. Les températures plus chaudes tendent à produire davantage de femelles, tandis que des températures plus fraîches produisent plus de mâles.
Une fois les œufs éclos, les jeunes tortues doivent émerger du nid et se frayer un chemin vers des zones plus sûres, souvent sous la protection de la végétation. Elles sont vulnérables aux prédateurs et à la déshydratation dans leurs premiers jours de vie.