De souche ancienne, cette race a d'abord été développée en Belgique pal les moines de l'abbaye de Saint-Hubert avant d'être introduite en Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066. Avec son allure massive, ses nombreux plis cutanés et ses longues oreilles pendantes, le Chien de Saint Hubert (ou Bloodhound) est le type même du limier qui accompagne les détectives dans les histoires policières. Réputé pour ses qualités de pisteur exceptionnelles sur les terrains les plus variés et pour sa voix magnifique, ce chien est doux, calme et facile à vivre. C'est donc un excellent compagnon, mais qui réclame beaucoup de place.
C'est un chien patient, doux et affectueux mais qui reste assez indépendant. Il a tendance à être têtu et obstiné, c'est pourquoi son éducation doit être ferme. Doué d'un flair exceptionnel, il a la réputation d'être le meilleur de tous les limiers, ce qui pallie sa relative lenteur. Le Chien de Saint Hubert s'entend très bien avec les enfants et a la réputation d'être très tolérant avec eux, même lorsqu'ils le bousculent maladroitement. De même, il s'entend bien avec ses congénères et les autres animaux.
Il est un chien des plus mélodieux réunissant toute la gamme des expressions vocales allant de l'aboiement au hurlement en passant par le gémissement.
Têtu et obstiné, le Chien de Saint Hubert a besoin d'une éducation ferme mais avec douceur pour ne pas brusquer ce grand sensible au cœur d’or, la moindre brutalité pourrait le rendre irritable. Les maîtres novices pourront se tourner vers les femelles plus faciles à vivre.
Malgré sa taille, c'est un compagnon idéal, propre, silencieux et très doux, ainsi qu'un grand ami des enfants. En appartement, il est sujet aux névroses, c'est pourquoi il est impératif pour ses futurs maîtres d'avoir une maison avec un grand jardin clôturé.
Les oreilles du Chien de Saint Hubert sont à surveiller régulièrement tout comme la propreté des plis de la face. Un brossage régulier, au moins une fois par semaine, est nécessaire pour entretenir son poil court et dense. Il n'est pas nécessaire de le laver, sauf nécessité absolue, un bain une fois par an suffit amplement.
Il doit faire beaucoup d'exercice pour éviter les prises de poids. Bien qu'il soit un bon chien de compagnie ou un chien policier (pisteur), il est avant tout un chien courant de grande vénerie. Son flair remarquable lui permet aussi bien de retrouver la piste du gibier blessé que la trace de personnes disparues, dans des opérations policières. II n'est pas rapide, mais très obstiné, et ne lâche jamais sa piste.
Il est préférable de le nourrir le soir. Il a, en effet, tendance à souffrir de torsions d'estomac et l'agitation avant ou après les repas est contre-indiquée.
Quand on choisit un Chien de Saint Hubert, opter pour une bonne alimentation est primordial pour sa santé, mais il n'est pas forcément aisé de s'y retrouver parmi la multitude de produits existants dans les animaleries.
Premièrement, la composition de la nourriture doit être adaptée à l'âge de votre chien et s'il est stérilisé ou non. En effet, les besoins caloriques et nutritifs changent pour un chiot ou un adulte et dépendent de l'énergie qu'il dépense au quotidien.
Pour éviter les carences, vous pouvez opter pour la bi-nutrition en alternant nourriture sèche et humide. Le chien est un carnivore, il faut alors veiller à ce qu'il ait une quantité suffisante de protéines de bonne qualité (minimum 28%), ainsi que des vitamines et des oligoéléments.
Bien qu'il soit un chien résistant et solide, le Chien de Saint Hubert peut être sujet à des affections occulaires comme l'ectropion, l'entropion, la kératoconjonctivite sèche ou encore l'éversion de la membrane nictitante. La dysplasie de la hanche est aussi une pathologie qui peut se déclarer chez lui, comme c'est souvent le cas chez les grandes races de chiens.
Ses origines sont très anciennes. Il descendrait des chiens de chasse à courre employés au VIIème siècle par les moines de l'abbaye de Saint-Hubert (Ardennes). Les premiers chiens étaient noirs, puis apparurent des sujets noir et feu. Cette race se répandit dans toutes les Ardennes et fut ensuite introduite en Angleterre au XIème siècle par Guillaume le Conquérant. Sous le règne de Saint Louis, le croisement d'un saint-hubert blanc avec un Braque Italien donna la race des chiens blancs du roy. Elle était utilisée en grande vénerie pour la chasse à courre du grand gibier, sanglier et cerf principalement.