L'Albatros hurleur est le plus grand des oiseaux de mer, possédant la plus grande envergure (jusqu'à 3,50 mètres) est parfaitement adapté à la vie en haute mer, capable de parcourir des milliers de kilomètres sans effort apparent. Cependant, à terre, il est maladroit et vulnérable.
Groupe | Pélagiques |
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Ordre | Procellariiformes |
Famille | Diomédéidés |
Genre | Diomedea |
L'Albatros hurleur est une espèce aviaire qualifiée de pélagique, consacrant la plus grande partie de son existence en haute mer. C'est un des rares espèces d'oiseaux à pouvoir s'envoler sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres en volant en planeur, sans solliciter une force musculaire notable. Face à un vent défavorable, il agit à la manière d'un navire à voiles, il prend des tangentes, exploitant les flux d'air pour se déplacer.
Il est en mesure de franchir une distance de 30,000 kilomètres en l'espace de 75 jours. Sa grâce est à l'instar de Phileas Fogg, le protagoniste du roman de Jules Verne, qui a réalisé un périple autour du monde en 80 jours.
Ses pattes palmées lui permettent de nager, mais lui confèrent une démarche maladroite à terre. Il lui est difficile de repartir du pont d'un bateau, car il a besoin d'une longue piste pour s'envoler.
L'albatros manifeste alors sa colère allant jusqu'à vomir. Normalement, l'oiseau est d'un tempérament placide, aimant les hommes, ne se rendant pas compte qu'ils peuvent être pour lui des prédateurs.
Généralement solitaire, l'albatros ne tolère de cohabiter en communauté qu'à l'époque de la reproduction. Habituellement silencieux, cet oiseau ne produit un crépitement guttural que lorsqu'il se bat pour la nourriture.
Il existe 22 espèces dont l'albatros hurleur qui est le plus grand si bien qu'on l'appelle également « grand albatros ».
L'Albatros hurleur fréquente les océans de l'hémisphère sud: Atlantique, indien, pacifique et Austral. Il ne passe que 5% de sa vie à terre afin de se reproduire. Ce n'est donc pas un oiseau fréquent en bord de mer.
On peut apercevoir beaucoup d'animaux en Antarctique, dont l'Albatros Hurleur qui y habite notamment pour se reproduire sur les iles sub-antarctiques : la Géorgie du Sud (océan Atlantique), les îles de l'archipel du Prince-Édouard, Crozet et les îles Kerguelen (océan Indien), ainsi que l'île Macquarie (océan Pacifique).
Cet oiseau est exemplaire dans sa monogamie, retrouvant toujours sa partenaire lors de la saison de reproduction. Le point culminant de la parade nuptiale se passe sur terre, quand les oiseaux se confrontent face à face, le cou érigé et les ailes épanouies, tandis que le mâle émet son cri caractéristique.
L'albatros fait son nid selon les opportunités qui se présentent. Une simple cavité agrémentée d'un peu de végétation peut suffire. La femelle dépose un unique œuf tous les deux ans, qui malheureusement, est fréquemment menacé par les souris et les rats des îles de l'Atlantique sud.
A tour de rôle, le père et la mère couvent l'œuf pendant au moins deux mois, l'oisillon atteignant sa maturité en 8 à 9 mois. Le jeune albatros est capable de se défendre efficacement, grâce à une glande située dans son estomac qui produit une huile. En cas de danger, il peut projeter cette huile.
Cette substance libère une senteur répugnante, comparable à celle du musc. De plus, l'albatros l'utilise pour entretenir et lisser son plumage.
Au lieu de plonger pour aller chercher sa nourriture, l'Albatros hurleur préfère se nourrir à la surface, ce qui représente pour lui une notable économie d'énergie. Il se nourrit de poissons, de calamars, mais aussi de krills, petites crevettes des eaux très froides.
Confiant, l'Albatros hurleur ne s'est jamais méfié de l'homme. Il fut pendant longtemps chassé pour son plumage. Comme pour beaucoup d'oiseaux pélagiques, l'espèce est menacée par la pêche à la palangre, une ligne pourvue de centaines d'hameçons.
Pour assurer la bonne reproduction des albatros qui est faible, une réserve naturelle a été aménagée dans les terres australes françaises.
En pleine mer, près des îles Kerguelen dans la partie sud de l'océan Indien, les chercheurs en ornithologie du CNRS ont équipé 170 albatros de balises dans un effort pour préserver la nature.
Ces dispositifs permettent de détecter la pêche illégale qui nuit à la reproduction de certains poissons. 1/5ème de la population de poissons est capturé de cette manière illégale. Ces albatros agissent donc en véritables gardiens de l'océan.