Le Serin des Canaries, passereau originaire des îles Canaries, est familièrement nommé canari en raison de ses variétés domestiquées. Son plumage vert et brun marbré lui assure un camouflage parfait dans les arbres. Proche du Verdier d'Europe et du Serin cini, il incarne le symbole animal des îles Canaries.
Groupe | Passereaux |
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Ordre | Passériformes |
Famille | Fringillidés |
Genre | Serinus |
Nom scientifique | Serinus canaria |
Descripteur | Linnaeus, 1758 |
Le vol du Serin des Canaries est agile et nerveux, l'oiseau se déplaçant facilement d'un arbre à un autre. Le serin est grégaire, vivant et volant en bandes. Ils dorment tous dans des dortoirs.
Il émet un « ti-ti-tuuyrr » tremblant. Le chant est assez nasillard, avec des notes différentes, gazouillis rapides et trilles à la fois sourds et aigus.
Il existe une quarantaine de serins sauvages dont le plus connu est le serinus canaria, à l'origine des espèces domestiques.
Le serin peut être confondu avec d'autres espèces d'oiseaux. Il présente des similarités avec le Tarin des aulnes, pouvant être confondu occasionnellement. En hiver, le tarin peut abonder dans les jardins, arborant également un croupion jaune. Cependant, ce dernier se distingue par un bec plus long et effilé, une calotte sombre uniforme et une petite bavette noire chez les mâles. L'aile du tarin se caractérise par deux larges barres jaunes sur fond noir.
Comparé au Serin des Canaries, le Bruant jaune se révèle quant à lui bien plus imposant, dévoilant un croupion roux en vol. Enfin, le Verdier d'Europe, quant à lui, se distingue par une taille plus grande, un bec rosé et une bande jaune sur l'aile, bien que les jeunes spécimens arborent des rayures au niveau inférieur.
Le Serin des Canaries se nourrit de substances végétales graines, fruits sucrés avec une nette préférence pour les figues. Il a besoin de beaucoup d'eau.
Le Serin des Canaries est natif des îles Canaries, des Acores et de l'ile de Madère. Il fréquente les espaces boisés et les vergers.
C'est un oiseau du Sud, visible toute l'année autour de la Méditerranée, et il étend son territoire jusqu'au nord du pays, mais sa présence se fait plus rare en été et il s'absente d'octobre à avril. On le rencontre dans les bocages, espaces verts urbains, grands arbres au cœur des villages, ainsi que les vergers parsemés.
Si vous habitez dans le sud de la France et que vous possédez un jardin visité par des bandes de serins en hiver, vous pouvez leur proposer de petites graines disposées sur un plateau ou directement au sol. En été, ne traitez pas vos arbres fruitiers, un serin peut y avoir fait son nid.
Lors de la parade nuptiale, le mâle entonne un chant incessant pour charmer la femelle, tandis que son plumage se pare de teintes plus éclatantes qu'à l'accoutumée. Il s'élance alors dans des acrobaties aériennes pleines de grâce. La sélection du partenaire se fait selon ces critères par la femelle.
C'est au mâle qu'incombe la décision de l'endroit où le nid sera établi, souvent dans les arbres à feuilles persistantes qui offrent une dissimulation idéale. Il rassemble les matériaux à proximité, laissant à la femelle le soin de l'assemblage. Le nid prend forme grâce à des brins d'herbe frais, des plumes et du duvet.
Durant 13 jours, les 4 à 6 œufs sont couvés avec attention par la femelle, qui reçoit des apports alimentaires de la part du mâle. Tous deux s'investissent conjointement dans l'élevage des oisillons.
Le Serin des Canaries n'est pas menacé à l'heure actuelle. Le trafic d'oiseaux sauvages est interdit par l'Union européenne depuis 2005.
Durant les années 1900, à l'apogée de l'industrie minière, les canaris jouaient un rôle inestimable en tant qu'alliés des mineurs. Lorsque ces derniers pénétraient les puits et les galeries pour extraire le charbon, ils prenaient soigneusement ces oiseaux avec eux.
Les volières étaient suspendues dans les airs, et tandis que les mineurs vaquaient à leurs tâches, les petits oiseaux attendaient. Leur grande sensibilité aux gaz toxiques se manifestait lorsque des émanations trop fortes survenaient.
À ce moment, les canaris s'agitaient de manière anormale, agissant comme de véritables détecteurs. Les mineurs n'avaient alors d'autre choix que de quitter la mine en emportant les cages, afin d'éviter les redoutables coups de grisou qui avaient causé la mort de tant d'âmes malheureuses.