Balbuzard pêcheur

Pandion haliaetus
LC Préoccupation mineure
Autres noms : Osprey
Qui est le Balbuzard pêcheur ?
Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est un oiseau solitaire de taille moyenne, qui se nourrit essentiellement de poissons. Sa morphologie le distingue des autres oiseaux de proie, ce qui rend son positionnement phylogénétique très débattu : les théories actuelles suggèrent que l'espèce est étroitement liée aux Accipitridae, une famille de l'Ancien Monde comprenant les aigles, les buses et les vautours.
Taille 59-62 cm
Poids 1,2-1,6 kg
Espérance de vie 18 à 20 ans

Quel est le tempérament du Balbuzard pêcheur?

Le balbuzard a un vol puissant avec des battements d'ailes très amples. Il émet des sifflements brefs ou lance une succession de « piou piou » s'il se sent en danger.

Apparence et caractéristiques
Tête : Le balbuzard n'est pas chauve, mais le dessus de sa tête est d'un blanc immaculé.
Yeux : Il présente un bandeau blanc sur l'œil.
Bec : Crochu, noir.
Pattes : Il possède des doigts égaux, mais réversibles, pouvant se tourner vers l'avant ou l'arrière, ce qui lui permet de saisir les poissons même les plus glissants. L'ongle est long et acéré.
Queue : Brune, barrée de blanc.
Envergure : 175cm.
Plumage : Le ventre est blanc, le plumage est sombre sur les parties supérieures, les ailes sont blanches en dessous.
Dimorphisme sexuel : La femelle est plus grande et plus grosse que le mâle.
Taille : Mâle : 58-60 cm, Femelle : 60-64 cm
Poids : Mâle : 1,2-1,6 kg, Femelle : 1,2-1,7 kg
Origine : Monde entier
Groupe : Rapaces diurnes
Ordre : Accipitriformes
Famille : Pandionidés
Genre : Pandion
Habitat, aire de répartition

Oiseau cosmopolite, absent des régions polaires ainsi que de la Nouvelle-Zélande et de l'Amérique du Sud méridionale, le balbuzard pêcheur est surtout présent en Amérique du Nord et en Europe. Oiseau migrateur, il quitte les régions tropicales pour remonter vers le nord, sa terre natale, notamment à Snowdonia. Il se plaît près des rivières, des lacs et à l'embouchure des fleuves. On peut aussi apercevoir cet oiseau en bord de mer.

Les balbuzards nichant en Europe migrent vers l'Afrique du Nord ou la péninsule ibérique pour l'hiver, tandis que leurs homologues canadiens et américains s'échappent vers l'amérique du sud (quelques-uns restant dans des États comme la Floride et la Californie). En revanche, les populations de balbuzards d'Australie et des Caraïbes quittent rarement leur terre natale.

Reproduction

Au cours de ses longues migrations en solitaire, le Balbuzard pêcheur revient toujours en été pour trouver sa partenaire sur le même site de nidification. Celui-ci est fait d'un volumineux amas de branchages situé au sommet d'un arbre ou sur un piton rocheux. Tous deux acceptent la présence d'autres petits oiseaux comme des moineaux qui ne les gênent pas.

Lors de la parade nuptiale, pour séduire la femelle, le mâle lui apporte des petites branches pour restaurer le nid et du poisson frais pour elle. Il sait se montrer convaincant en faisant scintiller au soleil les écailles des poissons qu'il pêche. Il effectue une chorégraphie aérienne ponctuée de cris stridents.

La couvaison dure 37 jours et le mâle nourrit sa compagne. Ensemble, ils élèvent leurs petits. Le mâle va à la pêche, la femelle dans le nid dépèce le poisson et donne des petits bouts aux oisillons. La quête de la nourriture par le père pour nourrir les oisillons est intense. La mère part la première vers son lieu de migration pendant que le père continue pendant plusieurs jours encore à nourrir les oisillons.

Alimentation

L'oiseau est piscivore. Il plane au-dessus de l'eau, et apercevant la proie, il replie ses ailes, part en piqué, les pattes en avant. Il plonge avec une précision extrême sur le poisson, la fente de ses narines se refermant aussitôt. Si le poisson fait plus du tiers de son propre poids, il doit le lâcher. Souvent, le Balbuzard pêcheur est attaqué par ses congénères ou par d'autres espèces d'oiseaux comme les cormorans qui veulent se saisir du poisson qu'il tient dans son bec.

Son ennemi le plus tenace est le Pygargue à tête blanche qui l'attaque par en dessous, forçant le balbuzard à prendre de l'altitude jusqu'à ce qu'épuisé, il lâche enfin sa proie. L'assaillant s'en saisit en vol. Mais le balbuzard est rancunier et s'il a réussi à garder le poisson, et qu'il l'a déposé au nid, il va impressionner celui qui a voulu le voler en lui cherchant querelle.

Menaces & conservation

Le balbuzard est situé en haut de la chaîne alimentaire. Il fait partie de l'écosystème fluvial. Il a besoin de poissons pour vivre et est sensible aux polluants qui restent dans l'atmosphère. C'est un indicateur de la qualité du milieu. Le balbuzard a de nombreux prédateurs comme les rapaces, les ratons laveurs qui mangent ses œufs. Dans le cadre de sa protection, on construit des piliers de nidification afin que le nid soit édifié en hauteur. Le ramassage d'œufs par les collectionneurs, qui les appréciaient pour leurs dessins variés, est formellement interdit.

En France, il est classé Vulnérable par l'UICN (voir le site de l'INPN). Sa disparition a été constatée depuis un demi-siècle, mais une politique de réintroduction a été mise en place et le balbuzard est de retour. Il bénéficie d'une protection totale.

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