Le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace diurne spécialisé dans la chasse aux reptiles, principalement les serpents. C'est une espèce d'oiseau migrateur qui hiverne en Afrique et revient en Europe pour se reproduire entre début mars et fin septembre. Avec une envergure de 1,80 mètres et une longueur de 70 cm, le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace de grande taille. Il est réputé pour ses talents de planeur et son vol stationnaire, utilisant les courants d'air et les ascendances thermiques pour se déplacer sans battre des ailes, à l'instar du Vautour Percnoptère.
Groupe | Rapaces diurnes |
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Ordre | Accipitriformes |
Famille | Accipitridés |
Genre | Circaetus |
Nom scientifique | Circaetus gallicus |
Descripteur | Gmelin, 1788 |
Le Circaète Jean-le-Blanc est un excellent voilier, possédant une technique de vol appelée le vol Saint-Esprit propre à certains rapaces. L'oiseau, se servant de courants d'air ascendants, pratique un vol stationnaire en battant des ailes à grande vitesse face au vent pendant quelques instants. Il baisse alors la tête pour repérer la proie et repart ensuite. Le Circaète Jean-le-Blanc est un oiseau pacifique ne représente aucun danger pour l'homme. Son cri est l'onomatopée « pieuu-pieuu ».
On recense six espèces de Circaète dénommées pour la plupart selon leur couleur. Les oiseaux sont tous des spécialistes de la chasse aux serpents.
Le Circaète Jean-le-Blanc est un oiseau rapace spécialisé dans la chasse aux reptiles. On retrouve cette caractéristique dans les termes anglais « snake eagle » et allemand « schlangenadler ». Il s'en prend aux couleuvres, les vipères étant plus dangereuses. Il attaque la couleuvre, la débite en trois morceaux, en mange deux et laisse l'autre tiers au sol qui comprend la tête. Il revient souvent au nid avec un morceau encore non avalé dans le bec. Il lui arrive de se nourrir de lézards et très rarement d'autres petits mammifères et oiseaux.
Le Circaète Jean-le-Blanc est une espèce commune en Europe. Il migre en Afrique, dans les pays au sud du Sahara. Cet oiseau fréquente les rocailles qui fourmillent de serpents, les abords des marais, le maquis, la garrigue ou les pentes de moyenne montagne.
Il niche dans des zones boisées ouvertes qui alternent avec de vastes clairières, ainsi que dans des zones sablonneuses, que ce soit au niveau de la mer ou sur des sommets d'une altitude inférieure à 2 000 mètres. C'est un oiseau rapace facile à photographier.
Les circaètes sont des oiseaux fidèles qui retrouvent la même femelle. Leur vol nuptial n'est pas spectaculaire, mais le mâle charme parfois la femelle en lui apportant une couleuvre. Pendant ce rituel, ils émettent de petits sifflements mélodieux.
Le nid est construit dans un endroit élevé, à l'abri du vent, souvent dans un grand arbre. Il est invisible depuis le sol. En forme de coupe, il est fait de fines branches et tapissé de feuilles ou d'aiguilles de pin.
L'incubation dure 45 jours, pendant lesquels la femelle couve les œufs et le mâle la nourrit. L'oisillon s'envolera deux mois après sa naissance, mais ses parents continueront à s'occuper de lui jusqu'à la migration. Ainsi, plus l'oisillon naît tôt dans la saison, plus il sera fort pour le long voyage. Malheureusement, beaucoup d'oisillons ne survivent pas, ce qui contribue au déclin de l'espèce.
Le Circaète Jean-le-Blanc ne pond qu'un seul œuf par an, tacheté de roux si bien que la population n'augmente que lentement.
Le circaète bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire.
Sa protection va de pair avec celle des reptiles qui constituent l'essentiel de sa nourriture. L'usage des produits phytosanitaires visant à décimer les reptiles doit être contrôlé. Les serpents sont un des maillons de l'écosystème, en tant que ressource alimentaire de certains oiseaux et mammifères, mais aussi parce qu'eux-mêmes sont des prédateurs d'autres espèces.