Le Cacatoès à huppe jaune est un perroquet au plumage blanc et à la huppe érectile jaune. Il se nourrit de graines et de fruits. C'est un oiseau sociable, mais assez indépendant. Ainsi, lorsqu'il ne veut pas être dérangé, il peut se montrer agressif, donc attention aux coups de bec ! C'est un oiseau peu commun, il est difficile à trouver.
La caractéristique la plus frappante du Cacatoès à huppe jaune réside dans sa crête de plumes qu'il déploie lorsqu'il est alerte ou excité. La forme de cette crête varie en hauteur et en largeur, étant plutôt basse chez le Cacatoès Rosalbin, mais nettement plus étroite et haute chez la Calopsitte élégante.
Groupe | Perroquets, perruches |
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Ordre | Psittaciformes |
Famille | Cacatuidés |
Genre | Cacatua |
Nom scientifique | Cacatua galerita |
Descripteur | Latham, 1790 |
Le Cacatoès à huppe jaune est doux, intelligent et très propre. Il se laisse facilement apprivoiser, mais il demande beaucoup d'attention. Il a un caractère exclusif et jaloux. Dans la famille qui l'adopte, s'il préfère la femme, il peut manifester une certaine agressivité contre l'époux. Mais un perroquet bien élevé procure des joies, avec toutefois les soins que nécessitent les oiseaux élevés en captivité.
À l'état sauvage, son vol est rapide avec des battements d'ailes brusques. Il aime glisser dans l'air en larges cercles avant de se poser à terre. Tous les soirs, les cacatoès se réunissent dans des endroits boisés et près des cours d'eau. Ils vivent dans un monde organisé avec des sentinelles chargées de repérer les prédateurs.
Comme la plupart des perroquets, le cacatoès a besoin d'eau pour boire, mais aussi se baigner. Il aime rester sous des pluies violentes. Le cacatoès se nourrit de graines et de racines. Il pousse des cris aigus, avec un « ah-yai-yah » ou un « kai-yah » rauque. L'intonation finale est selon le cas montante ou descendante.
Le cacatoès a un régime alimentaire varié, allant des racines et rhizomes aux noix, en passant par les baies comme les aubépines, les fleurs et même les bulbes ou larves d'insectes. Il utilise ses pattes pour tenir les aliments avant de les écraser avec son puissant bec.
Il a aussi mis en place un système social intéressant lorsqu'il se nourrit : un membre est chargé de faire le guet depuis la cime d'un arbre !
En Australie, l'augmentation des cultures telles que le maïs a conduit certaines espèces à se multiplier rapidement, au point de former de grandes volées venant ravager les plantations.
Le Cacatoès à huppe jaune est un oiseau monogame. Lors de la parade nuptiale, il effectue des pas de danse élaborés devant sa partenaire afin de l'éblouir.
Ils ont un bec puissant et transforment les creux des arbres existants en sites de nidification, y déposant une garniture faite de copeaux de bois sur laquelle les œufs sont pondus.
La couvaison se fait à deux, à tour de rôle pendant 30 jours, et les parents nourrissent les oisillons pendant 3 mois, puis s'en occupent encore pendant un an.
Reproduction en captivité : parmi les Cacatoès blancs, c'est l'un des plus difficiles à faire se reproduire en captivité : on est obligé de mettre à sa disposition des volières spacieuses, du fait de sa grande taille, et tranquilles.
Les calopsittes élégantes sont beaucoup plus prolifiques que les autres membres du groupe. Elles ont une queue longue plutôt que carrée et sont beaucoup plus silencieuses que les autres cacatoes aux cris rauques.
Le Cacatoès à huppe jaune est encore aujourd'hui chassé en Nouvelle-Guinée pour les plumes de la huppe. Il est considéré comme étant nuisible en milieu urbain. En effet, en raison de la destruction de son habitat, l'oiseau s'est déplacé vers les zones urbaines. Il grignote les balcons en bois, ce qui provoque la colère des citadins, il ouvre les poubelles, rien ne lui résiste. Il a adapté son comportement à la vie urbaine.
Le cacatoès à huppe jaune constitue une menace importante pour les zones agricoles. Il crée des ravages en s'introduisant dans les terres nouvellement plantées et consomment les épis en train de mûrir, endommageant ainsi les cultures.
Par contre, l'exportation est contrôlée et l'espèce, bien qu'elle soit en baisse, n'est pas encore menacée
Les prédateurs les plus redoutables du cacatoès à crête jaune sont la Ninoxe Puissante et les varans. Ses poussins et ses œufs, cependant, restent vulnérables à une série de charognards, dont les corbeaux et les passereaux du genre Cracticus.
Les indigènes l'ont très tôt capturé pour l'apprivoiser. En Europe, sa première apparition daterait du XIIIe siècle. On relève quatre illustrations de cacatoès sur un manuscrit écrit par l'empereur Frédéric Il qui régna sur le Saint-Empire de 1215 à 1250. Il fut roi des Romains, roi de Sicile, roi de Provence-Bourgogne, et roi de Jérusalem. Surtout connu pour sa passion des animaux et de la chasse, il est l'auteur d'un monumental traité de fauconnerie en latin paru sous le titre De arte venandi cum Avibus, « De l'art de chasser au moyen des oiseaux ».
Le manuscrit décoré d'enluminures où figurent les cacatoès est conservé aujourd'hui à la Bibliothèque du Vatican. Leur huppe n'est pas dressée, ce qui prouve que l'oiseau qui a servi de modèle était habitué à la cour du roi et était parfaitement apprivoisé. On a découvert récemment dans les écrits de l'empereur qu'un cacatoès lui aurait été offert par le sultan du Caire pour enrichir sa collection d'espèces d'oiseaux exotiques. L'oiseau aurait transité de l'Orient par le Moyen-Orient vers l'Occident.