Le tisserin gendarme est une espèce d'oiseau originaire d'Afrique connu pour son l'architecture des nids qu'il construit en forme de poches suspendues. Les mâles arborent une livrée noire et jaune vif, tandis que les femelles ont un plumage plus discret. Ces oiseaux sociaux vivent en colonies et peuvent construire des dizaines de nids dans un seul arbre. Le tisserin gendarme est aussi connu pour ses chants bruyants, qui résonnent dans les champs et les savanes d'Afrique.
Groupe | Passereaux |
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Ordre | Passériformes |
Famille | Plocéidés |
Genre | Ploceus |
Nom scientifique | Ploceus cucullatus |
Descripteur | Statius Müller, 1776 |
Le vol du tisserin gendarme est rapide et léger, lui permettant de se déplacer sur de longues distances pour chercher sa nourriture. Il se déplace facilement au sol et se suspend aux branches pour construire son nid.
Les tisserins sont des oiseaux grégaires qui vivent en colonies allant de quelques centaines à des milliers d'individus.
Leur routine quotidienne est très organisée : tôt le matin, ils se rassemblent sur les arbres et deux heures après le lever du soleil, ils partent à la recherche de nourriture. L'après-midi, ils se réfugient dans les arbres près des rivières pour se désaltérer et se baigner avant de repartir chercher de la nourriture. Le soir, ils se rassemblent à nouveau sur les arbres où ils étaient le matin.
Ce sont des oiseaux très bruyants qui donnent de véritables concerts de sifflets, de trilles, de roulades, souvent discordants, mais reflétant leur joie de vivre.
Le genre Ploceus recense 64 espèces dont la plupart sont en Afrique. Quelques-unes, aujourd'hui rares, sont en voie d'extinction.
Essentiellement granivore, le tisserin gendarme se nourrit aussi de fleurs, de nectars et même d'insectes.
Le Tisserin gendarme est répandu en Afrique de l'Ouest et centrale, ainsi qu'à l'île de La Réunion. Cet oiseau est sédentaire et affectionne particulièrement les zones proches des points d'eau, comme les savanes, les prairies et les champs, ainsi que les abords des villages. On peut donc le qualifier d'oiseau anthropophile.
Le mâle tisserin gendarme commence à construire un nid pendant la période de reproduction, qui correspond au début de la saison des pluies. La qualité du nid est un critère important pour être choisi par une femelle. Sa construction doit être parfaite et nécessite plus de 10 heures de travail, c'est une véritable merveille de la nature. Le tisserin est le seul oiseau capable de faire 12 nœuds différents.
Il commence par construire une charpente à partir de longues tiges d'herbe qu'il suspend à l'extrémité d'un rameau long et flexible. Ensuite, il construit les parois. Toutes les tiges sont tissées de haut en bas pour former un toit. Une petite ouverture arrondie est aménagée sur un des côtés. L'oiseau travaille ensuite à l'achèvement du couloir d'entrée qui part de l'ouverture et descend le long de la paroi à laquelle il est solidement attaché.
Le mâle tisserin se perche près de son nid et commence sa parade nuptiale, affichant ses plus belles couleurs. Il bombe le torse, écarte les ailes et émet des sons spécifiques.
Le nid est évalué en fonction de son emplacement, de sa conception et de sa stabilité. Si le nid n'est pas assez bon, la femelle s'en va, le mâle le détruit et recommence. Si la femelle est satisfaite, l'accouplement a lieu. Le mâle est ensuite libre de construire un autre nid car il peut s'intéresser à une ou deux autres femelles (il se reproduira avec au moins deux femelles).
La femelle prend possession du nid dès qu'elle est fécondée et le décore immédiatement avec des plumes et des herbes. L'incubation dure 14 jours, et les oisillons quittent le nid entre 11 et 20 jours après leur naissance.
La sociabilité et l'abondance des oiseaux les rendent attractifs pour de nombreux prédateurs, y compris les oiseaux rapaces pendant la nidification et les crocodiles pendant la baignade.
Bien que considérés comme nuisibles, destructeurs de cultures et bruyants, les populations africaines tolèrent les tisserins gendarmes. Bien qu'il puisse être élevé en captivité, il éprouve des difficultés à s'adapter aux climats tempérés et n'est pas considéré comme un oiseau de cage à proprement parler.