Le butor étoilé est une espèce d'oiseau de nature farouche et réservée vivant dans les roselières et les marais. Il se déplace lentement et prudemment, cherchant à ne pas révéler sa présence, son corps relativement étroit l'aide à se déplacer discrètement, s'arrêtant souvent après avoir fait quelques pas pour regarder autour de lui avant de continuer à avancer.
Le Butor étoilé a également de longs doigts, ce qui l'aide à marcher sur un sol boueux sans s'y enfoncer. Il a une vue perçante et est constamment à l'affût d'une ondulation à proximité qui pourrait indiquer le passage d'un poisson ou d'une grenouille, ou l'émergence d'un ver sortant de la boue à ses pieds.
Groupe | Échassiers et pélicans |
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Ordre | Pélécaniformes |
Famille | Ardéidés |
Genre | Ardea |
Nom scientifique | Botaurus stellaris |
Descripteur | Linnaeus, 1758 |
Le Butor étoilé a un vol lent et lourd. Lorsqu'il sort de son abri et prend son envol, le butor vole le cou rentré dans le corps plutôt qu'étendu, ce qui l'aide à être identifié lorsqu'il est aux côtés de certains autres groupes d'échassiers.
Cet oiseau remarquable possède les facultés de se fondre dans l'environnement : c est un oiseau mimétique. S'il est directement menacé, le butor adopte une posture caractéristique avec le cou et la tête relevés verticalement.
Il est capable de suivre leur mouvement oscillant au gré du vent. Il reste ainsi pendant des heures tant il est peureux, totalement invisible. Pour dormir, il s'allonge dans l'eau peu profonde.
Timide, il ne fait aucun bruit, se déplaçant silencieusement. Il n'aime pas l'agitation autour de lui. Il n'attaque jamais. Par contre, il se défend avec courage utilisant son bec redoutable. Lorsqu'on l'approche, il est capable de crever les yeux d'une personne.
Cet échassier appartient à la famille des Ardéidés comprenant 63 espèces parmi lesquelles le butor étoilé et le héron cendré.
Le Butor étoilé se nourrit de petits poissons, de petits insectes aquatiques, d'animaux amphibiens.
Lorsqu'il attrape une proie, le butor étend très rapidement son long cou, dirigeant son puissant bec pointu vers sa cible.
Le Butor étoilé est présent dans la plupart des pays européens. C'est un oiseau migrateur partiel : l'hiver, les oiseaux du nord de l'Europe gagnent les régions du Sud et de l'Afrique. Il migre dès qu'il sent que l'eau va geler et qu'il ne trouvera plus de nourriture. Le butor se plaît dans les roselières, au milieu des arbustes des marais.
Le Butor étoilé mène une existence solitaire, ne se souciant de rechercher plusieurs partenaires que lors de la saison des amours, étant donné que le mâle affiche un comportement polygame.
Le rituel de séduction débute par son cri caractéristique. Ce chant d'amour résonne de manière répétée à 4 ou 5 reprises, portant son appel à travers de grandes distances.
La femelle cherche un refuge végétal propice, offrant protection et un lieu pour édifier son nid, qui se présente généralement sous la forme d'une plate-forme flottante, fabriquée à partir de brindilles de roseaux secs, de branches et de végétaux aquatiques.
L'incubation nécessite 26 jours et repose exclusivement sur la femelle. Par la suite, les oisillons, étant nidicoles, c'est-à-dire sans plumage et aveugles, demeurent dans le nid, nourris uniquement par la femelle, durant 2 à 3 semaines supplémentaires avant de s'aventurer au sein des roseaux.
Le Butor étoilé, oiseau menacé en France et en Europe, bénéficie d'une protection totale depuis 1981. Afin de sauver les butors, un plan national a été mis en place en France en 2008 par le ministère de l'Environnement qui consiste à préserver les zones humides et les roselières qui constituent son habitat naturel.
Les roseaux étant exploités de façon commerciale, il est nécessaire d'en sauvegarder quelques-uns pour les butors. Il est interdit aujourd'hui de les chasser.
Le son de l'appel du butor a été comparé à celui du beuglement d'un taureau.
L'espèce européenne, le butor étoilé (Botaurus stellaris), a acquis une multitude de surnoms dans le sud-est de la France, notamment en Camargue, où il était appelé "boeuf d'eau" ou "taureau d'étang". Pourtant, la façon dont ces oiseaux produisent leurs appels distinctifs n'est pas encore entièrement comprise.