Puissant et athlétique, le Dogue de Bordeaux est l'un des chiens français les plus anciens, autrefois utilisé pour la chasse et le combat. Sa vigilance, son courage et son calme sont très appréciés pour la garde des maisons. Il peut être un bon chien de compagnie, calme et affectueux. Mais il demande un maître expérimenté qui sache s'affirmer.
Comportement & caractère
Des rides profondes sillonnant sa gueule écrasée de vieux boxeur fatigué, le Dogue de Bordeaux, colosse trapu à l'aspect redoutable, cache sous des airs bourrus un cœur plein de tendresse.
Calme, franc et doux, le Dogue de Bordeaux déborde d'affection pour son maître et est d'une patience angélique avec les enfants.
Le Dogue de Bordeaux peut être soupçonné de brutalité en raison de son aspect massif. Aujourd'hui, en règle générale, ce n'est toutefois pas le cas. Éduqué avec amour et beaucoup de patience, un chien de cette race peut devenir aimable, doux et tout à fait affectueux.
Comportement avec les autres
Apparence & caractéristiques
Le Dogue de Bordeaux est un molosse puissant au corps musclé et harmonieux. Sa tête est très volumineuse, anguleuse, large et assez courte sillonnée de rides symétriques de chaque côté du sillon médian. Ses yeux sont ovales, noisette à brun sombre. Ses oreilles sont petites, retombant sans mollesse le long des joues. Elles sont attachées haut et un peu arrondies à la pointe. Sa queue est très épaisse et ne dépasse pas le jarret, tombante au repos et relevée dans l'action. Son poil est fin, court et doux au toucher. Il peut être unicolore acajou ou dans la gamme fauve. Des taches blanches peu étendues sont admises au poitrail et aux pieds.
Éducation
Conditions de vie
Un grand chien vigoureux a besoin de beaucoup de place. C'est bien sûr le cas pour le Dogue de Bordeaux. On ne saurait vraiment recommander un endroit sans jardin. S'il est bien dressé, ce chien puissant pourra faire un excellent gardien. Son aspect costaud ne doit pas faire perdre de vue qu'il peut, s'il est bien dressé, développer un profond attachement aux enfants et les mettre eux aussi sous sa garde.
Entretien & hygiène
Le Dogue de Bordeaux ayant le poil court, un brossage pratiqué régulièrement, a minima une fois par semaine est suggéré. Celui-ci permet de retirer la poussière, les traces de souillure, les nœuds ainsi que le pelage mort. Durant la période de mue, au printemps et à l'automne, le brossage quotidien peut s'avérer nécessaire. Les brosses FURminator sont suggérées pour le brosser. Elle remplace la brosse et le peigne et permet de pratiquer un massage cutané nécessaire pour la stimulation de la repousse du poil et éviter que la chute continue.
L'achat d'une brosse en nylon est préconisé pour brosser le Dogue de Bordeaux car elle permet de lisser son pelage court. Vous pouvez utiliser la brosse en nylon en complément d'un autre brossage.
Afin d'entretenir les oreilles semi-tombantes du Dogue de Bordeaux, il est suggéré de les lui nettoyer une fois par semaine en utilisant un coton et un produit auriculaire spécifique en suivant les préconisations d'un vétérinaire.
Activité physique & exercice
Alimentation
Des précautions particulières doivent être prises lors de l'alimentation du Dogue de Bordeaux. Le chiot a besoin d'une alimentation riche et non suralimentée. La ration journalière peut être donnée en 3 repas jusqu'à ce que le chiot ait 10 mois avant de la diviser en 2 repas quotidiens.
Le Dogue de Bordeaux a une croissance plutôt rapide jusqu'à neuf mois. Il arrive à l'âge adulte à 12 mois. Il s'agit d'une période au cours de laquelle l'alimentation nécessite d'être surveillée et adaptée. Des croquettes pour chiot de géante race sont préconisées, car elles favorisent l'acquisition d'une ossature robuste. Il peut être nourri uniquement de croquettes premium ou de rations ménagères équilibrées.
Il est possible de passer à l'alimentation "chien âgé" dès l'âge de 6 ans pour renforcer son capital osseux.
Santé
Le Dogue de Bordeaux est un chien solide, mais il fait partie des races de chiens présentant des prédispositions à la dysplasie coxo-fémorale, aux pathologies oculaires (entropion, ectropion) et cardiaques (sténose aortique).
Il est surtout concerné par l'hyperkératose des coussinets qui peut provoquer des fissures et saignements accompagnés de douleurs. Les dépistages permettent de réduire le risque de voir cette affection apparaître chez les chiots.
Maladies & affections
Espérance de vie
Prix de vente

Histoire & origine
La race, très ancienne, descend du Dogue du Tibet. Au XIVème siècle, on trouve en France deux types de Dogues l'Alan Veaultre, ou Veautre, que l'on considère comme l'ancêtre direct du Dogue de Bordeaux, et l'Alan Gentil, issu du premier et du Lévrier, ancêtre du Grand Dogue qui donnera naissance au Dogue Allemand.
À la Révolution, la race, restée pure avec des sujets sélec- tionnés pour leur combativité, fut pratiquement anéantie. Les chiens, ont fini par dégénérer. A la fin du siècle dernier, le Dogue de Bordeaux avait pratiquement disparu sauf dans la région de Bordeaux.
C'est en 1863, lors de la première exposition canine de France à Paris, que fut employé pour la première fois le nom de Dogue de Bordeaux à propos d'un mâle de 70 cm, Magenta. Vingt ans plus tard, un autre mâle, Bataille, qui ne mesurait que 67 cm, gagna le premier prix.
À la suite de cette diminution de taille, on infusa du sang de Bulldog Anglais au chien français, ce qui changea son type et fit apparaître sur sa gueule un masque noir. A la fin du XIXème reparaissent dans les expositions de beaux sujets. Aujourd'hui le Dogue de Bordeaux doit porter un masque rouge ou noir.Origines du Dogue de Bordeaux
A l'origine chien de combat « féroce », dressé pour la lutte contre les taureaux, les ours ou d'autres chiens, il passe pendant des siècles pour un chien « bête et méchant ». Sa réputation est telle que le langage populaire s'en empare et qu'il n'est pas rare encore aujourd'hui d'assimiler un mauvais caractère à une « humeur de dogue », un aspect rébarbatif à « l'air d'un dogue ».
Au XIVème siècle, Gaston Phébus décrit ainsi fort peu obligeamment les Dogues de son époque : « ... grosses têtes, grosses lèvres et grandes oreilles, ils sont très bien pour chasser les ours et les porcs, car ils tiennent fortement. Mais ils sont pesants et laids et s'ils meurent d'un sanglier ou d'un ours, ce n'est pas une trop grande perte ».
Après le Moyen Age, le Dogue n'est plus utilisé ni comme chasseur ni comme combattant, mais comme gardien de maison, surtout celles des bouchers, qui se servent de lui pour convoyer et remettre au pas les bœufs achetés hors des villes. Sans doute les Dogues leur doivent-ils et leur surnom de « Chiens de boucher » et la conservation de la race.
Des maisons de boucher aux riches exploitations fermières, des demeures bourgeoises aux hôtels des aristocrates, le Dogue devint le gardien par excellence, vigilant, courageux. Ce qui, à la Révolution, faillit lui être fatal.
De nombreux Dogues, en effet, périrent en même temps que leur maître... Concurrencé par le Dogue Allemand et le Boxer, le Dogue de Bordeaux ne fut jamais très populaire. Toutefois, la race aquitaine est en nette progression. Le cheptel est passé à plus de cinq cents sujets aujourd'hui contre moins de dix chiens il y a une vingtaine d'années. Et c'est justice.
Données FCI
N° FCI | Date reconnaissance FCI | Groupe FCI |
---|---|---|
116 | 1954 | Groupe 2 : Chiens de type Pinscher et Schnauzer - Molossoïdes et chiens de montagne et de bouvier suisses et autres races |