Coq-de-roche de Guyane
Rupicola rupicola
LC Préoccupation mineure
Autres noms : Coq-de-roche orange, Guianan Cock-of-the-rock
Le Coq-de-roche de Guyane est un oiseau que l'on rencontre dans les forêts luxuriantes d'Amérique-du-Sud. De la taille d'un Pigeon ramier, il arbore un plumage orange éclatant. Durant les parades nuptiales, de novembre à juin, les mâles se rassemblent dans des aires de danse "leks" pour séduire les femelles. Protégé depuis 1986, perturber les sites de reproduction est interdit. Ces oiseaux fragiles jouent un rôle crucial en dispersant des graines, soutenant la biodiversité végétale.
| Groupe | Passereaux |
|---|---|
| Ordre | Passériformes |
| Famille | Cotingidés |
| Genre | Rupicola |
| Descripteur | Linnaeus, 1766 |
Le vol du Coq-de-roche de Guyane est puissant et rapide, surtout grâce à ses ailes qui sont courtes et robustes. Il n'effectue cependant que de petits déplacements. C'est un oiseau sédentaire qui ne se déplace que si la nourriture vient à manquer.
Son cri s'apparente à la syllabe keu prononcée d'un ton aigu et strident.
La famille des Cotingidés possède des particularités intéressantes, dont un plumage très voyant. On en dénombre deux espèces endémiques du continent sud-américain :
Le coq-de-roche de Guyane vit dans la forêt amazonienne. Il est difficile à apercevoir, car il fréquente les abords des falaises jusqu'à mille 500 mètres d'altitude et se plaît dans les gorges des rivières. Les grottes sont son habitat préféré.
On rencontre cet oiseau coloré dans les forêts tropicales, car il est plus facile de se dissimuler dans la densité du feuillage.
Les mâles se révèlent être des oiseaux sociables, se rassemblant pendant la période des parades nuptiales, qui s'étend de novembre à juin. Ces parades prennent place sur des pistes de danse connus sous le nom de « leks ». Le terme « lek » provient du suédois et signifie « jouer ». Chaque mâle occupe une petite portion de ce vaste espace, qu'il surveille depuis le sommet d'un arbre qui le surplombe. En cas d'intrusion d'un autre mâle, il n'hésite pas à réagir de manière agressive. Environ 10 à 40 de ces mâles cohabitent sur leur propre territoire restreint.
Le lek, selon l'incidence du soleil, offre des zones alternantes de lumière et d'ombre que le Coq-de-roche de Guyane exploite pour mettre en valeur la splendeur de son plumage. Lorsqu'une femelle semble démontrer de l'intérêt, le mâle déploie ses ailes au-dessus de son dos, s'incline ensuite jusqu'à ce que son dos soit parallèle au sol. Avec patience, il attend que la femelle comprenne ses intentions.
Sous l'effet de la chaleur émanant du sol, ses plumes frissonnent doucement. Tournant sa tête vers sa partenaire, il semble l'envoûter. Alors qu'elle s'approche, elle saisit délicatement le dos du mâle avec son bec, et l'accouplement se déroule dans un lieu en dehors du lek, empreint d'une intimité semi-obscurcie. Toutefois, ce mâle n'est pas exclusif et est prêt à répéter ce rituel avec d'autres femelles qui suscitent son intérêt.
Quant à la femelle, elle assume la responsabilité de tous les aspects. À l'aide de boue, elle construit le nid en forme de balcon, qu'elle fixe à l'abri d'une roche, dans une grotte ou au sein d'une fissure. La période d'incubation dure entre 27 et 28 jours. Il faut attendre deux ans avant que le jeune mâle ne revête son éclatante parure.
La forêt offre énormément de ressources aux espèces d'oiseaux. Le Coq-de-roche de Guyane se nourrit essentiellement de fruits et chaque jour un large choix s'offre à lui, ce qui lui permet de varier son alimentation. Il mange les fruits tout en volant. Il se délecte aussi de lézards et de grenouilles qu'il tue avant de les avaler.
Le faible nombre d'œufs (2 oeufs par an) donnant naissance aux oisillons souligne la fragilité des populations de coqs-de-roche. L'oiseau joue un rôle important dans la dissémination des graines qu'il ingurgite et rejette dans ses excréments, favorisant le maintien d'espèces végétales variées.
Le Coq-de-roche de Guyane est protégé par la loi depuis 1986. Il est interdit de pénétrer dans les grottes des pays d'Amérique du Sud où on a repéré les colonies, entre novembre et avril, période de reproduction. Aucune capture n'est permise.
Le gouvernement des pays concernés essaie de préserver leur habitat menacé par l'exploitation forestière et minière de la région. Le tourisme est réglementé.
