Mésange noire
Periparus ater
LC Préoccupation mineure
Autres noms : Coal Tit
Dans le passé, la Mésange noire a souvent été surnommée la Mésange charbonnière, une appellation qui s'avère pertinente. La ressemblance entre ces deux espèces d'oiseaux est indéniable. Bien sûr, la Mésange noire est plus petite, mais son plumage présente une distribution des contrastes similaire, notamment avec des joues d'un blanc pur contrastant avec le noir de la tête. Elle est cependant beaucoup moins répandue que sa grande cousine.
| Groupe | Passereaux |
|---|---|
| Ordre | Passériformes |
| Famille | Paridés |
| Genre | Periparus |
| Descripteur | Linnaeus, 1758 |
Très sociable, la Mésange noire, bien que sédentaire, effectue parfois des déplacements pour rechercher des graines, qu'elle stocke occasionnellement. La Mésange noire vit seule ou en couple, mais elle se joint des l'automne à un petit groupe ou bien à une bande pouvant rassembler plusieurs dizaines d'individus, voire plusieurs centaines.
Anticipant les périodes de disettes, elle dissimule ses réserves de nourriture au sommet des arbres, sous les touffes de lichen, sous les écorces... Vive, elle se déplace rapidement, exécutant de belles acrobaties.
Le chant du mâle est une répétition de di-dui di-dur... ou encore de tchui tchui... Les cris sont variés, des ti-ti-ti très aigus, ou des notes simples plus modulées.
Il existe plus de 60 espèces de mésanges. En France, on distingue 6 espèces de mésanges, dont la Mésange noire.
Sa tête ressemble à celle de la mésange charbonnière, mais la mésange noire ne présente aucune coloration jaune ou verte, et son ventre est blanc. Sa bavette noire est bien plus grande que celle des Mésange nonnette et Mésange boréale.
Souvent observée à proximité de la mésange huppée, qui est brune avec une huppe. Les mésanges nonnette et boréales portent aussi une calotte et une bavette noires, mais leur dos est beige et leurs ailes sont brunes, sans barre blanche transversale.
La Mésange noire est observable tout au long de l'année. Toutefois, dans la mesure où elle a une propension irrégulière mais nette aux déplacements automnaux, les chances de l'apercevoir sont souvent accrues à cette saison.
C'est un oiseau forestier qui habite aussi les bois et les bosquets des parcs. Elle préfère les conifères et peut se contenter de quelques grands pins dans un parc urbain pour nicher ou passer l'hiver. On peut ainsi la rencontrer partout en France, aussi bien dans les forêts de pins méditerranéennes que dans les sapinières et pessières de montagne.
Sédentaire, elle est présente toute l'année, avec parfois des oiseaux du nord de l'Europe venant passer l'hiver chez nous.
Comme avec la mésange huppée, les meilleures occasions de rencontrer la mésange noire au jardin se manifestent l'hiver grâce à une surveillance attentive de la mangeoire, ou au printemps, si un nichoir est occupé par un couple.
Cette opportunité se présentera surtout si le jardin borde une zone boisée de conifères ou si ces arbres poussent en grande quantité dans les environs, en particulier l'épicéa ou les cèdres. Cependant, la présence de la mésange noire dans ces lieux ne garantit pas forcément qu'elle sera observable.
Sa petite taille la rend plutôt discrète, ce qui la rend d'autant plus difficile à repérer, d'autant qu'elle évolue de préférence à hauteur du sommet de grands arbres : heureusement, elle crie ou chante souvent.
Elle apprécie les pains et boules de graisse. Elle peut utiliser les nichoirs dont le trou d'entrée est de petit diamètre et qui sont placés dans des bois de conifères. Si vous voulez attirer des mésanges noires, plantez des pins, des sapins, des épicéas, et laissez-les produire des cônes, les mésanges viendront chercher les graines de conifères en hiver.
Dans le Paléarctique occidental, la nidification a lieu d'avril à juillet, tandis qu'elle se déroule d'avril à juin dans l'Himalaya.
La Mésange noire niche principalement dans des cavités d'arbres, de murs, ou terrestres, bien que les bois de résineux offrent moins d'options que les forêts de feuillus. Elle peut utiliser des crevasses dans les rochers, des interstices entre les racines, de petits terriers de rongeurs, voire les combles de cabanes forestières.
Les nids représentent une coupe de mousses liées avec des crins et de la laine. Ils sont souvent vulnérables aux prédateurs et aux intempéries. Les couples nichent deux fois par été. La femelle s'occupe de la construction du nid et couve généralement 6 à 10 œufs.
L'éclosion survient après 14 à 15 jours, suivie d'une période de nourrissage de 16 à 17 jours. Les parents continuent d'alimenter les jeunes même après leur départ du nid.
En fonction de la saison et des ressources locales disponibles, la mésange noire se nourrit d'insectes, de chenilles, de leurs larves et de leurs œufs, ainsi que d'araignées, en plus des graines et de baies. Parmi les graines, elle privilégie particulièrement celles des conifères, en particulier les épicéas.
Son long bec est adapté à l'extraction des insectes cachés dans les fentes et des graines logées dans les cônes de résineux.
L'histoire de la mésange noire présente, dans les grandes lignes, des similitudes avec celle de la Mésange huppée. Cette petite avienne, étroitement liée aux conifères, était autrefois confinée dans des régions, en particulier montagneuses, où l'épicéa et d'autres essences similaires prédominaient.
Cependant, au XXe siècle, avec l'expansion considérable des plantations de résineux, elle a étendu son territoire vers des régions qu'elle délaissait auparavant. Cette expansion de son aire de répartition a favorisé sa présence dans les parcs et les jardins. Malgré cela, la mésange noire n'est pas devenue un hôte régulier partout dans ces milieux.
