Moineau friquet

Autres noms : Eurasian Tree Sparrow
LC Préoccupation mineure

À observer la prolifération des moineaux, on pourrait facilement croire qu'ils ne sont pas en danger d'extinction. Pourtant, le Moineau domestique a considérablement diminué dans certaines régions, et la situation du Moineau friquet semble préoccupante, que ce soit ici ou ailleurs. Le cousin campagnard du moineau citadin voit ses effectifs fondre rapidement, probablement en raison d'une diminution des sites de nidification et de la rareté de sa nourriture.

Taille : 12 à 14 cm
Poids moyen : 18 à 25 gr
Espérance de vie : 12 à 14 ans

Caractéristiques

  • Régime alimentaire : il mange des graines, de graminées et de céréales, des baies, mais aussi des insectes et leurs larves en été. Il se nourrit en général au sol, souvent en groupe.
  • Tête : moineau à capuchon marron avec une tache noire sur la joue blanche.
  • Couleur(s) : son dos est brun rayé de noir, son croupion brun-gris.
  • Dimorphisme : mâle et femelle sont iden-tiques, les jeunes ressemblent à leurs parents, la tache de la joue étant moins nettement délimitée.
  • Taille : 12 – 14 cm (Mâle)  12 – 14 cm (Femelle)
  • Poids : 18 – 25 gr (Mâle)  18 – 25 gr (Femelle)
Données scientifiques
Groupe Passereaux
Ordre Passériformes
Famille Passéridés
Genre Passer
Nom scientifique Passer montanus
Descripteur Linnaeus, 1758

Caractère et comportement

Le Moineau friquet partage de nombreuses similitudes avec le Moineau domestique. Comme ce dernier, il est grégaire toute l'année, formant des colonies pendant la saison de reproduction et restant généralement sédentaire dans les régions à climat modéré.

Moins enclin à fréquenter les zones habitées, le friquet est plus discret et farouche. En dehors de la saison de reproduction, il peut être vu en groupes mixtes avec son cousin, bien qu'il se fasse moins remarquer. 

Malgré cela, il est bavard, émettant des cris similaires à ceux du Moineau domestique. Lorsqu'il y a une alerte, leur rassemblement vers les buissons peut être spectaculaire. 

En hiver, ils se joignent volontiers aux mésanges et autres espèces d'oiseaux pour se nourrir aux postes d'alimentation artificiels. Cependant, contrairement à l'idée reçue, toutes les populations de Moineaux friquets ne sont pas sédentaires. 

Des individus migrateurs sont régulièrement observés pendant la migration post-nuptiale, démontrant que les populations les plus septentrionales quittent leurs zones de reproduction pour passer l'hiver dans des régions plus au sud.

Posé, il pousse des tchilp ou tchirp pépiés, plus doux que ceux du moineau domestique. En vol, ce sont des tec courts, originaux, qui permettent de l'identifier.

Espèces

On compte 32 espèces, dont le Moineau friquet, l'espèce la plus répandue avec le moineau domestique.

Risques de confusion

Le moineau friquet présente de fortes similitudes avec le mâle du moineau domestique, bien que ce dernier se distingue par une calotte grise et une bavette noire plus prononcée.

De son côté, le moineau cisalpin arbore une calotte rousse, similaire à celle du friquet, mais il ne présente aucune tache noire sur la joue. En outre, ces deux moineaux sont de taille légèrement supérieure au friquet, et leurs femelles se parent d'un plumage distinct, mêlant des teintes beige et brun, dépourvu de la couleur rousse et noire.

En période hivernale, il n'est pas rare de voir les moineaux friquets et domestiques former des groupes mixtes, offrant ainsi l'occasion de les observer et de les comparer plus facilement.

Alimentation du Moineau friquet

Le régime alimentaire du moineau friquet présente des similitudes avec celui du moineau domestique, mais à y regarder de près, on peut noter quelques différences. Par exemple, le friquet a une préférence moins marquée pour les céréales par rapport à son cousin. Il montre une nette préférence pour les graines de plantes herbacées, telles que les graminées, mais aussi les renouées, les oseilles, les armoises, les cirses ou les chardons. Oiseau des jardins par excellence, c'est là où ces végétaux ont une petite place, qu'il peut trouver sa nourriture.

Les insectes figurent également parmi ses proies, et il en capture même en plus grande quantité que le moineau domestique. Il se nourrit particulièrement de mouches, des moucherons, de petits papillons de nuit, de petites chenilles, de pucerons et diverses larves.

À la mangeoire, le Moineau friquet recherche les graines de tournesol, mais il n'hésite pas à consommer des graines plus petites. Contrairement au moineau domestique, il est moins enclin à se nourrir des miettes et des restes de repas qui tombent de la table.

Habitat et répartition géographique

Sans être véritablement sédentaire, il est peu abondant et manque en montagne, où il reste dans les vallées. Le Moineau friquet ne se comporte pas non plus comme un grand oiseau migrateur. Il adopte plutôt un mode de vie nomade. Dans la plupart des régions, on peut donc l'observer toute l'année, même s'il peut parfois effectuer de courts déplacements locaux.

À partir de l'été et durant l'automne, il a tendance à quitter les sites de nidification pour explorer la campagne environnante. De plus, il arrive que certains individus hivernent temporairement dans des endroits qu'ils ne fréquentent pas le reste de l'année.

Comment et où observer le moineau friquet ?

Là où le Moineau friquet a choisi de s'installer, il est particulièrement facile d'observer chacun de ses mouvements. Étant donné qu'il ne vit jamais en solitaire, on a souvent l'occasion d'apercevoir plusieurs d'entre eux en même temps, généralement, au moins un membre du groupe reste constamment visible.

Perché sur un toit, à l'angle d'une gouttière, à l'entrée d'un trou dans un mur ou au cœur d'un buisson, il ne manque pas d'audace tout en restant prudent, comme tout moineau qui se respecte !

Durant la saison de reproduction, l'effervescence autour des nids facilite davantage l'observation. Après cette période, le Moineau friquet a tendance à quitter les environs immédiats des habitations pour préférer les champs, les hautes herbes et les terrains en friche où il trouve sa nourriture.

Il se montre volontiers aux mangeoires, offrant ainsi de nombreuses occasions supplémentaires de l'observer sous toutes les coutures.

Au jardin

Le Moineau friquet fréquente assidûment les mangeoires, devenues pour lui des sources de nourriture de plus en plus indispensables. En effet, avec la diminution des cultures de céréales semées au printemps, qui autrefois fournissaient des chaumes riches en grains épars et en "mauvaises herbes", les réserves de graines se font rares dans les campagnes en hiver.

Il montre également un intérêt pour les nichoirs s'il en trouve sur son territoire. Si vous l'apercevez à votre mangeoire, n'hésitez pas à lui en proposer, surtout avant la fin de l'hiver. Autrefois, on le trouvait fréquemment jusque dans les parcs urbains, mais de nos jours, il est principalement présent à la campagne, où il peut trouver des sources de graines toute l'année.

Reproduction

Tandis que le moineau domestique se montre démonstratif et bruyant lors de la formation des couples, le moineau friquet parvient au même résultat avec retenue et discrétion, et ces différences se retrouvent dans d'autres aspects de son comportement. On attribue ces distinctions marquées au fait que le moineau domestique présente un dimorphisme sexuel prononcé, tandis que le moineau friquet adopte l'opposé.

Les accouplements se produisent naturellement, en fonction des opportunités offertes par le mode de vie hivernal. Celui-ci se caractérise notamment par l'utilisation d'une cavité comme abri nocturne. Cette cachette peut être située dans un tronc d'arbre creux, moins fréquemment dans le trou d'un mur.

Les jeunes moineaux se rassemblent dans cet endroit, et c'est là qu'ils trouveront, grâce à leur promiscuité, leur partenaire idéal. Si plusieurs oiseaux passent la nuit ensemble, un couple dominant finit par s'approprier la cavité pour la période de nidification.

La parade nuptiale se limite à des sautillements du mâle, les ailes entrouvertes, la queue dressée et le bec relevé. Au début du printemps, le couple se met au travail pour construire le nid à l'intérieur de la cavité choisie.

Lorsque cette cavité servait également de refuge nocturne, elle cesse d'avoir cette fonction. La base du nid est composée d'un amas de paille, de racines, de tiges de graminées et d'herbe sèche. La partie intérieure rassemble des tiges de végétaux, des crins, des cheveux, des brins de laine et une grande quantité de plumes, souvent collectées dans la basse-cour la plus proche.

Après cette phase de construction, curieusement, le nid reste inoccupé sans être pour autant pris par un autre couple.

Il faut patienter environ 15 jours avant que la ponte ne soit enfin déposée, après que l'accouplement a eu lieu. L'accouplement en lui-même se déroule sur une branche, sans autre invitation de la part de la femelle que de doux petits cris.

Tout comme ils avaient construit le nid ensemble, les deux adultes partagent l'incubation des œufs. Une fois sortis du nid, les jeunes oiseaux sont rapidement autonomes, leurs parents entamant aussitôt la prochaine nidification.

Menaces & conservation

À la fin du XVIIIe siècle, Buffon écrivait : « Le moineau friquet ne s'approche guère des habitations, il préfère la campagne, les abords des chemins, et se perche sur les arbustes et les plantes basses (...) ». 

Cependant, de nos jours, ce petit moineau est devenu un visiteur fréquent de nombreux bâtiments, en particulier dans les zones rurales, les parcs et les jardins. Est-ce possible que son adaptation à ces milieux ait évolué relativement récemment ? Ou peut-être Buffon a-t-il fait une petite erreur dans son observation en tant que grand naturaliste ?

Ce qui est certain, c'est la tendance à la réduction des populations de moineaux friquets. Accueillir cette espèce dans nos parcs et jardins apparaît donc comme un moyen de contribuer à sa préservation.

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