Le syndrome de Wobbler, ou instabilité cervicale caudale, est un ensemble d’anomalies anatomiques (malformation des os du cou et d’une compression par les tissus mous) qui entraînent une compression de la moelle épinière chez les chiens de race de grande taille.

Le syndrome de Wobbler existe sous deux formes

Le syndrome de Wobbler est une maladie chez le chien touchant les chiots et les adultes à partir de 3ans selon les races.

  • La forme « Dogue Allemand » : une malformation et/ou une instabilité des facettes articulaires avec des subluxations vertébrales, des malformations des corps vertébraux, entraînent un rétrécissement du canal vertébral. Les signes cliniques correspondent à la compression de la moelle épinière par les structures osseuses. Cette forme touche les chiots entre 3 et 12 mois.
  • La forme « Doberman » : une instabilité des disques vertébraux entraîne une hypertrophie des ligaments et des membranes articulaires provoquant une compression médullaire. Cette forme touche les chiens vers 5 à 9 ans, avec une prédisposition pour les mâles.

Quelles sont les causes du syndrome Wobbler ?

La cause exacte du syndrome de Wobbler reste inconnue, mais on pense qu’il est dû à une suralimentation, à des déséquilibres hormonaux, à une prédisposition héréditaire et à un stress mécanique dû aux caractéristiques physiques de l’animal.

Qui sont les chiens les plus touchés par le syndrome de Wobbler ?

Les grandes races telles que le doberman et les grands danois sont le plus souvent touchées par le syndrome de Wobbler, mais tous les grands chiens comme le labrador retriever, le barzoï, le saint-bernard et le dalmatien peuvent aussi être affectés. Heureusement, ce syndrome ne s’étend pas aux races canines plus petites ou de taille moyenne.

Il est important de savoir que la maladie commence généralement à se développer chez un dogue allemand avant même qu’il ait atteint l’âge de 18 mois. Cependant, il est plus fréquent que les dobermans soient atteints de cette maladie après l’âge de 3 ans ou plus.

Quels sont les symptômes d’un chien atteint du syndrome de Wobbler ?

Les symptômes et signes cliniques varient selon la gravité de la compression médullaire et de la durée d’évolution de la lésion. On remarque fréquemment un chien atteint de ce syndrome à :

  • Sa démarche chancelante une incoordination motrice des membres postérieurs évoluant progressivement vers une ataxie puis une parésie.
  • Le chien peut manifester une douleur au niveau des cervicales (port de tête bas).
  • Apparition progressive d’une paralysie des pattes.
  • Faiblesse générale.

Cette affection cible d’abord les pattes arrière, puis s’étend progressivement pour toucher les quatre membres. Elle est connue pour apparaître soudainement après un événement traumatique. Il est impératif pour tous les propriétaires de grands chiens de connaître les signes avant-coureurs du syndrome de Wobbler. Ne laissez pas votre chien souffrir et assurez-vous d’être au courant des symptômes de cette maladie.

Diagnostique du syndrome de Wobbler

Pour diagnostiquer le syndrome de Wobbler chez un chien, plusieurs examens peuvent être pratiqués par votre vétérinaire :

  • Des radiographies,
  • Une myélographie qui consiste à injecter un produit de contraste dans l’espace périmédullaire permettant de visualiser la moelle épinière sur une radiographie,
  • Un scanner 3D pour examiner les vertèbres.

Traitement du syndrome de Wobbler

Le traitement de cette affection nécessite souvent une intervention chirurgicale coûteuse, mais d’autres options sont également disponibles. Les traitements non chirurgicaux peuvent inclure la physiothérapie, les massages et l’acupuncture pour réduire la douleur et aider le chien à retrouver une plus grande mobilité. Des analgésiques tels que les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent également être prescrits pour soulager la douleur. Il est important que les propriétaires de chiens atteints du syndrome de Wobbler discutent avec leur vétérinaire de toutes les méthodes de traitement disponibles afin d’établir un plan de soins approprié pour leur animal.

Le traitement contre le syndrome de Wobbler peut être médical ou chirurgical. Dans tous les cas, la décision doit être prise en fonction de la durée d’évolution de la maladie et de sa gravité.

Traitement médical

Le traitement médical du syndrome de Wobbler consiste en l’utilisation corticoïdes ou d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens et l’immobilisation de la colonne vertébrale par confinement ou par le port d’une minerve.

Traitement chirurgical

Un traitement chirurgical peut être pratiqué en fonction de la gravité des signes cliniques, neurologiques et de la douleur exprimée par l’animal. Plusieurs techniques existent pour soigner un chien atteint du syndrome de Wobbler, votre vétérinaire peut pratiquer :

  • Une chirurgie décompressive ventrale,
  • une chirurgie décompressive dorsale,
  • une distraction-fusion vertébrale.

Même s’il n’est pas possible d’obtenir une rémission complète, il existe des options de traitement pour gérer les conséquences des malformations. Toutefois, ces traitements ne sont pas en mesure d’apporter une solution définitive à cette affection. Le pronostic dépend des lésions médullaires observées lors du diagnostique de la maladie. Des récidives et symptômes sont possibles dans environ 20% des chiens opérés.

Selon une étude sur les causes de mortalité des chiens à l’école nationale vétérinaire de Toulouse, en dix ans, 92% des chiens atteints d’une maladie touchant les muscles musculosquelettique comme le syndrôme de Wobbler ont dû être eutanasiés.